Journal des Mines (1796-97, volume 6)
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( 834 ) Toutes ces buttes ne sont formées que du basalte
ordinaire, noir, compacte, pesant, sans cellules ayant le tintement ordinaire lorsqu'on le laisse tomber sur un corps dur : quelques-uns sont à quatre, à cinq faces; tous prennent une couleur grise foncée
à leur surface long-temps exposée à l'air, et se changent en argile cendrée , noirâtre, très-fertile. Presque tous renferment des noyaux de chrysolite', assez bien conservés ; quelques-uns , des noyaux
calcaires, de la zéolite, de petites géodes de calcédoine, de la pierre de poix et des noyaux de schorl noir. Ces cinqsubstances se trouvent réunies
dans les laves du mont Simiouse. Presque toutes font mouvoir l'aiguille aimantée ; très-peu montrent une action un peu vive du feu , c'est-à-dire des
souillures. L'on n'a trouvé, après plusieurs recherches, aucun cratère, aucune trace, aucune
suite qui annonce entre eux une correspondance ; point de ces laves alongées sur les pentes ; de ces laves torses qui indiquent des obstacles qui les ont détournées dans leur route; aucune lave sphérique au-delà du pied de ces pyramides. Quelques rivières roulent, il est vrai, des basaltes, mais ce ne sont que
des fragmens de ces huttes qui sont précisément
sur le bord de ces rivières. La démarcation du granit ou des roches qui les entourent est bien
prononcée ; on verra même qu'il y a une très-haute Lutte dans la montagne, où le granit est adossé à la Tache basaltique jusqu'aux deux tiers de sa hauteur.
La plupart de ces pics étaient garnis de châteaux forts dont on voit dei restes ; ils ont été entourés d'habitations, et par conséquent creusés dans tous les sens. L'on y voit encore des restes de souterrains, des caves, des citernes. J'ai trouvé cependant une exception à la règle concernant les produits volcaniques circonscrits
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2UX pieds de leurs bases ; c'est à un quart de lieue de Montbrison que l'on voit un banc d'argile assez dure, fort rouge, et dont l'intensité de couleur est vraisemblablement due au feu ; c'est le seul produit volcanique qui soit isolé et séparé de ces fusées. Elles sont donc absolument étrangères à toutes les terres et pierres qui les environnent. Il est étonnant qu'en's6rtant de terre elles n'aient tien soulevé, dans leur mouvement de bas en haut, de ce qui était à la surface de la terre ; on n'y trouve absolument que du basalte. Peut-être ces substances auront été entraînées sur les pentes, et
détruites par les injures du temps, qui a dà également exercer son action corrosive sur les basaltes qui couronnent leurs cimes et les abaisser insensiblement.
On ne trouve aucune couche calcaire sur le
flanc et les bases de ces huttes, comme on en voit sur les volcans du Rhin et du Vivarais. Quelques cellules seulement contiennent des grains ou nuds de matière calcaire et de zéolite, qui ont toutes les propriétés qui les caractérisent. On compte .environ trente de ces buttes volcaniques. -Elles .se dirigent en partie sur le Velay par une ligne assez droite du nord au sud, à l'exception de trois qui sont dans la plaine, qui ont également une direction dans 1e -même sens, et de quelques autres qui sont dispersées dans la montagne à l'ouest, dont on n'a pas encore examiné la disposition, qui paraît un peu approcher de celle des autres. La plus grande partie se trouve sur le bord occidental de la plaine de Montbrison et au pied de la montagne.
PAL OGNEUX. Hameau situé dans la montagne, à une lieue au B 4,