Journal des Mines (1796-97, volume 6)
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du naturaliste , atteste son origine sous- marine. La nature et la disposition de ses plaines qui sont sableuses et crayeuses, de ses montagnes qui pré-
sentent des angles saillans 'correspondant à des
angles rentrans, en sont des témoins incontestables. La mer, après avoir exhaussé le terrain prinfitif
jusqu'à la hauteur où se trouve aujourd'hui
plateau des montagnes, par des dépôts successifs et différens qui composent ces mêmes montagnes,
et qu'on reconnaît jusqu'à des profondeurs immenses dans les plaines, paraît avoir, par différens courans , sillonné plus ou moins profondément le
fond de son lit , selon sa plus ou moins grande résistance et la force des courans , de manière à former des montagnes de 300 pieds de hauteur au-dessus des plaines, et avec une partie des décombres des collines, des monticules moins élevés qui , d'après le désordre de leurs parties compo-
'santes , paraissent bien devoir leur formation àf l'action des courans que je suppose.
Le ci-devant district de Laon est divisé naturellement en deux parties distinctes , l'une septentrionale , -l'autre méridionale. La première est une plaine illimitée au nord , qui paraît horizontale-;, l'autre est couverte d'une chaîne de montagnes qui affectent toutes sortes de sinuosités , et qui -s'étendent de l'est à l'ouest de la commune de
Laon, chef- lieu du département de l'Aisne, et centre du pays que je décris. Cette commune dont la longitude est de d 7' 12", et la latitude de 49d 3 3' 5 4", couvre la cime d'une montagne
isolée d'un quart de lieue de longueur sur une largeur moyenne de So toises environ. Cette montagne est dirigée de l'est à l'ouest, où elle fait .1..tn coude pour reprendre ensuite une directioti.
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à-peu-près parallèle à la première ( ) ; mais cm second bras- est beaucoup m'oins long que le premier.
La chaîne de montagnes a par-tout 5 o toises d'élévation au-dessus des plaines (mesure géométrique ) , environ 90 toises au-dessus de la Seine, à Paris , et t 00 toises au-dessus du niveau de la nier ( mesure barométriq.) : elle est très-sinueuse et très- anguleuse , sur - tout au sud-est de Laon elle se divise par- tout en une infinité d'embranchemens , eux-mêmes très-sinueux et qui prennent diverses directions. Les montagnes varient beaucoup dans la larget-1r de leur plateau: quelquefois il présente une planimétrie d'une lieue d'étendue, tandis qu'il n'offre souvent qu'un étranglement de 30 à 40 toises de largeur ; telles sont les montagnes qui dominent Bruyères à une lieue sud-est celles qui séparent Fétieux et Courtrisy à trois lieues sud-est de Laon : quelquefois enfin il y a solution de continuité dans la chaîne ; la montagne de Maurep-uy au sud-est de ce village et de Laon, celle de Laon même.,, celle de Cessières et celle qui sépare Crespy et Fourdrain à l'ouest, .en sont des exemples. La première est à 400 toises,
Ta .seconde à une lieue, et les deux autres à 200 toises environ de la grande chaîne à laquelle elles ont autrefois appartenu , comme le prouve l'identité- des couches et de leur hauteur. Souvent une partie des couches seulement a été enlevée, et la çhaîné n'est liée que par sa partie inférieure C'est cette disposition qui la fit apparemment nommer emplace,eibi-ax par césar, qui vint asseoir son camp dans un à deux lieues Saint-Thomas , ment voisin de la commime de
'sud-est de Laon, dont il parle comme d'un poee défendu
par 4 PeYe,