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Journal des Mines (1797-98, volume 7)

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ANALYSE autre chose que le péridot, qui en diffère cependant beaucoup par la nature de ses principes. Achard , de Berlin, a fait l'analyse d'une espèce de chrysolithe dans laquelle il dit avoir trouvé, .° Silice 15. 2.° Alumine 64;

3.° Chaux 4.° Fer

17. o

I. 97.

Mais les résultats de cette analyse sont si diffé-

rens des miens , que je soupçonne fort qu'il a opéré sur une pierre différente de la véritable chrysolithe. Ce soupçon me paraît avoir d'autant plus de fondement , que l'on a donné jusqu'à ce jour Je nom de chrysolithe à beaucoup de- pierres -différentes ; telles sont le péridot, le chrysobéril , l'olivine, et en général toutes celles qui ont une couleur jaune-verdâtre. Le C." Lauricy,, dans un voyage qu'il fait maintenant en Espagne pour recueillir des objets d'histoire naturelle , a trouvé chez un marchand une assez grande quantité de chrysolithes qu'il a envoyées à Paris ; et le conseil des mines ayant acheté

une partie de cette substance, m'a chargé de la. soumettre à l'analyse.

Je n'ai pas tardé à découvrir que ce fossile, qui a toutes les apparences extérieures d'une pierre,

n'en est véritablement pas une ; que c'est au contraire un sel composé d'un acide et d'une base bien connus, l'acide phosphorique et la chaux. proeortione aa aquanz ut 3 , o o vet 5,7001,0 o o . Figung dicitur esse polygoita' seu quadranguluri ; occurrit eti&m nuis,

neuudetta t'a brasille,

DE LA CHRYSOLITHE DU COMMERCE. 21

Dès que j'eus obtenu ce premier résultat, je

demandai au C." Ilaiiy s'il avait comparé les molécules de la chrysolithe avec celles de l'apatite ou phosphate de chaux cristallisé : il nie répondit que non , mais qu'il avait dans ses cahiers les résultats relatifs aux formes primitives de l'une et de l'autre,

et qu'il les comparerait incessamment ; et il a trouvé avec plaisir qu'elles ne différaient pas entre elles de la moindre quantité appréciable ; l'on peut

même tirer cette conclusion des résultats qu'il a donnés dans l'extrait de son traité qu'il vient de publier dans le Journal des mines. Ainsi le citoyen Haüy avait trouvé par la géométrie ce que j'ai confirmé par l'analyse chimique ; et cet accord satisfaisant entre deux sciences en apparence si éloignées , en assurant les pas de ruile et de l'autre fait voir en même temps qu'ellesSont fondées sur des principes certains. Je passe maintenant aux expériences au moyen desquelles j'ai reconnu la nature des principes de la chrysolithe et en ai déterminé les proportions. EXPÉRIENCE P.' 200 Parties de chrysolithe. en cristaux, soumises à l'action d'une chaleur vive, pendant une heure, ont perdu leur couleur jaune, sans rien perdre de leur forme ni de leur transparence ; elles ressemblaient alors à du cristal de roche, et n'avaient diminué que d'un demi-cen,

tième.

EXP.

too Parties de chrysolithe pulvé-

risées , ont été mêlées avec autant d'acide sulfurique concentré , et environ 4o o parties d'eau distillée : aussitôt le mélange s'est échauffé , et s'est pris en une bouillie épaisse. On a ajouté encore à-peu-près autant d'eau que la première fois , et

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