Journal des Mines (1797-98, volume 7)
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3 8 VOYAGES DU C.C. RAMOND AU MONT-PERDU.
d'une admirable sérénité, et je touchais pour ainsi
dire les roches que je ne pouvais gravir. Cette fois , toute la structure de la montagne , le gisement et l'allure des bancs , la nature , la succession des couches , tout enfin m'a été manifesté, et
j'ai complété la collection des corps marins que
ces montagnes renferment. Au couchant comme au levant, tout est second" débris de daire et plein de coquillages. J'ai envoyé un de corps marins. mes élèves vers Vignamale ; il m'en a rapporté une Abondance
corne d'ammon. C'est , comme je l'ai osé dire dans mes Observations imprimées , une énorme
masse secondaire superposée à l'édifice de la chaîne, et qui en couvre la partie méridionale sur une épais-
seur de dix à douze kilomètres et une longueur de quarante. Ce que j'ai trouvé de mieux conservé en débris de corps marins, est une ammonite parfaite, l'impression exacte d'une pectinite , des empreintes de cames, des astérites , beaucoup d'huîtres en substance, des caryophyllites et une multitude de madrépores. Je ne m'étendrai point en détails plus circonstanciés ; le résultats géologiques et géogra phiques , la nature et le gisement des différens bancs, leur connexion avec les roches qui les supportent, l'état de la végétation , les insectes observés dans ces lieux élevés , seront la matière d'un mémoire que je rédigerai à tête reposée, pour le faire passer à l'institut national : mais j'ai à coeur que les faits principaux lui soient connus clans leur nouveauté et je les crois assez intéressans pour vous prier d'être mon organe et de les mettre sous ses yeux. Si vous jugez aussi qu'il soit à propos de les transmettre au conseil des mines, Permettez que je m'en remette à votre complaisance pour les lui communiquer.
VOYAGE AU IVIONT-PERDU , crêtes les ET Observations sur la nature des plus élevées des Pyrénées.
Far PHILIPPE PICOT-LAPEYROUSE ,
Inspecteur des mines
de la République, Associé de l'Institut
national (1).
iç Fraçtider an 1.
IL appartenait sans doute à des hommes qu'un avait ardent amour pour les sciences naturelles d'appliquer 2) , réunis dans une même société (phénomènes que
leurs efforts à la recherche des présente à l'observateur étonné une vaste et grande avoir chaîne de montagnes que la nature semblait les appeler à sa conplacée sous leurs yeux pour l'objet le plus templation , et les inviter d'en faire constant de leurs travaux. Avant que les académiciens de Toulouse eussent dirigé leurs ,recherches vers les Pyrénées gravi les botanistes étaient les seuls qui en eussent Paris les académiciens de quelques cimes. Lorsque entreprirent le grand travail de la méridienne , ils dans mesurèrent quelques hauteurs des Pyrénées C'est le Canigou entre autres. leur partie orientale, conclu de cette opération qu'on avait faussement Pyrénées était de que le maximum de la hauteur des la lettre
(r) Ce mémoire , arrivé à Paris quelques iours aprèsrédacteur du citoyen Ramond , a été lu à l'institut , et remis au l'ordre oà il du Journal des mines , pour être imprimé dans était arrivé. G. (2.) La ci.devant académie dés sciences de Toulouse
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