Journal des Mines (1797-98, volume 7)
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voYASË DU C.
- LA PÉ YR USÉ
donnant r.is- leurs hases, ce. sOntd'immenses murailles sanceaux mud'api oini
qui ont jusqu'à 195 mètres ( 6o o pieds ) d'élévatioi. dent wuvent La pierre calcaire est ici en feuillets verticaux les crêtes in; son accessibius. 'inclinaison est peu considérable ; les assises sont horizontales et ont une fo. rte épaisseur :l'humidité, la neige, la glace , s'infiltrent avec facilité entre ces feuillets , posés de champ : la pierre se délite dans leur 'sens , et toujours verticalement ; ce qui s'opère sur l'assise supérieure, découvre de proche en proche celles qui sont au-dessous. Ces crêtes,
-qui sont toutes de même nature et ont toutes la même disposition, éprouvent une dégradation égale et simultanée , et ne peuvent avoir que des escari)emens perpendiculaires , qui font le désespoir de l'observateur; tandis que les montagnes granitiques, Neouvieille, par exemple, à.'3154,45 mètres ( i619 toises ) de hauteur , se délitant ordinairement en petits parallélipipèdes , ont leurs abords. jonchés 'd'éboulis entassés., qui ont leurs dangers il est vrai, mais qui présentent des gradins sors, qu'on peut gravir avec de l'adresse et du temps. Telle est la cause pour laquelle les sommets du Mont-Perdu et du Marboré sont inaccessibles à 341 1,64 mètres ( 175i toises ) , tandis que le Mont-Blanc , hérissé de glaciers , à 4676,14 mètres ( 2400 toises ) a été vaincu par le célèbre observateur des Alpes. Mica miCe n'est pas sans surprise que j'ai vu , dans lans,é avec fa pie;;, calcaire 'toutes ces cretes secondaires , le mica .entrer dans qui enveloppe la composition de la pierre caIco-argileuse ies corps maqui rins. enveloppe les corps marins ; mais ses particules étant fortement atténuées, on est autorisé à croire squ'il a été détaché, des montagnes primordiales long-temps remanié par les eaux , et déposé par elles après avoir subi une lente et forte trituration. Tous ces. faits auxquels. j'étais ..peu préparé
A LI M-ONT-PERDU. 'ont; renversé de fond en comble lés
idées
que je m'étais faites sur les Pyrénées après les avoir observées pendant trente ans : ils intéresseront sans doute les physiciens , les géologues ceux sur-tout qui se plaisent -à recueillir de grands résultats ; ils inspireront une juste défiance et une Téserve sévère à ceux qui n'étudient la nature que dans les cabinets , et qui, entraînés par quelques 'obsevations isolées, ne craignent pis de l'outrager en voulant la soumettre à une loi unique , ou. coordonner à une idée séduisante sa marche si féconde et ses opérations si variées. C'est dans le grand spectacle des montagnes qu'elle se présente
sous des .formes et un appareil de majesté qui rappellent à l'homme toute sa petitesse. Ces faits m'ont paru si grands , si nouveaux , intéressai» pour les géologues, que je me suis laissé
- entraîner au plaisir de les décrire avec quelque dé-
tail. Il me semble que l'on peut en déduire les
conséquences suivantes, qui seront autant de vérités géologiques
Il existe des chaînes de montagnes où les conség,,,_ bancs de granit , de porphire , de trapp , de cor- cesderesultant ce mémoinéenne , de pétro-silex , alternent avec ceux de ce. calcaire. Ce calcaire est tellement fondu et mêlé avec le granit , le trapp et les autres roches dans le point
de contact de leurs .bancs , ils sdnt tellement en clavés les uns avec les autres, qu'il est impossible de ne pas reconnaître qu'ils ont une origine .commune.
3.° On est forcé de convenir que cette pierre 'calcaire , toujours dépourVue de dépouilles des corps organises- est primitive , contemporaine du