Journal des Mines (1797-98, volume 7)
Page : Image 35
Révision de 29 janv. 2015 06:06:40, edited by Anonymes
FORGE ET FOURNEAUX est en mauvais état ; ° du logement du commis 68
3.° du bâtiment des ouvriers ; 4.' d'un petit jardin pour tous les préposés ; 4.° d'une halle à charbon
et un hangar ; 6.0 de deux patouillets placés en plein air. Il n'y a point d'autre terrain dépendant de cette usine, que l'emplacement des objets ci-dessus , et: une espèce de petite cour où l'on dépose les minerais. Minérais de
fer.
Tous les minérais que l'on exploite ,.'sont placés à une très-petite distance du fourneau ; ils sont- en
grains : quelques-uns ne sont pas plus gros que de la graine de navette-; ceux-ci sont ordinairement dispersés dans une grande quantité d'argile, et se tirent à la surface du terrain. D'autres sont
en grains de quatre à cinq millimètres de diamètre et sont engagés dans une mine de fer argileuse pauvre , ou espèce d'ochre jaune et brune ; enfin la plus grande quantité se trouve en grains isolés et un peu plus gros , de la nature de l'hématite ces deux dernières espèces forment , à ce qu'il paraît , des couches régulières et étendues ; elles ne sont ordinairement séparées que par un banc de pierre calcaire fine et très-blanche : la dernière espèce toujours inférieure à la première. Les mineurs prétendent que toutes les veines inclinent au midi , et qu'elles se relèvent vers le nord, où elles aboutissent au jour. D'après la multitude des anciennes exploitations faites en tous sens , il y a lieu de croire que le nombre de couches est considérable. La plus grande profondeur où l'on ait atteint, est de 52 mètres (16o pieds), à un kilomètre de BréVillers. Les mines de fer de ces contrées ont été. aussi mai exploitées que dans tout le reste de la France:
69
DE BELFORT.
c'est toujours l'eau qui a forcé ici d'abandonner les exploitations , et jamais la perte du minérai. L'extraction du minérai de fer devient de jour en jour plus difficile et plus coûteuse ; de sorte que dans quelques années on sera forcé d'éloigner les exp!oitations , ou de les disposer de manière à reprendre le minérai au-dessous des anciennes
exploitations. Il est bien à desirer que l'on prenne de préférence ce dernier parti, qu'on dispose des travaux plus en grand, de manière que ni l'abondance des eaux , ni le défaut d'air, ne soient plus des obstacles à l'exploitation : loin que le minéral devienne. plus cher, i reviendra à meilleur marché.
Dietrich dit qu'en 1785, le cuveau de mine de largeur de 5 6 8 millimètres ( r pouces )
moyenne sur 448 millimètres ( i 8 pouces ) de hauteur , pesant 244 kilogrammes ( 5oo livres ) , se payait 4. francs 5 décimes : maintenant on le paie depuis 6 jusqu'à 8 et même r o francs ; cependant le terme moyen paraît être 7 francs, Les mineurs ou extracteurs travaillent pour leur propre compte ; ils vendent leurs minerais, lavés et rendus sur le fourneau, le prix que nous avons indiqué ci-dessus. Il y a sur l'atelier deux patouillets qui sont continuellement employés au lavage de la mine : - l'entretien de ces patouillets est au compte des fermiers. Le fourneau de Chatenois est haut de 68 décimètres ; c'est la seule dimension que nous ayons pu connaître il paraît être formé de deux pyramides quadrangulaires tronquées ; il est extrêmement ancien ; les gros murs sont très-lézardés ; ne peutpas, s'écouler plus de huit à dix ans sans qu'on ne soit obligé .de le reconstruire à neuf. L'arcade du fourneau n'a pas assez de hauteur; ses
E3
Fourneau,