Journal des Mines (1797-98, volume 7)
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DE BELFORT. 75 'FORGE ET.FOURNEAUX 74 to.° Un logement pour les goujats, auquel tient anciennes de fa République : elle ne manque d'eau, que pendant les très - grandes sécheresses ; non. une écurie Un four banal, construit en 1771 seulement son site est très-agréable , mais sa posi12.° Plusieurs jardins et chenevières distribués lion est heureuse par rapport à sa proximité des
routes d'Allemagne, de Suisse, et de plusieurs
Détail des
fonds et bâimens qui com-
posent la forge de Belfort.
routes de France. Elle était autrefois alimentée par les fourneaux de Belfort, Chatenois et Betouvilliers; elle ne l'est plus maintenant que par les deux premiers. Le dernier , abandonné en 1763 , fut rétabli , par les fermiers actuels , en 1791 ; cependant ils ne l'ont pas encore mis en activité , probablement parce que les deux fourneaux dont nous avons rendu compte, leur ont paru suffisans. Les fonds dépendant de cette forge sont, .° Le grand étang, de So hectares de surface; 2.° Le bâtiment de la forge, composé de quatre feux et de deux marteaux à drôme ; il est adossé à la chaussée de l'étang 3.° Un magasin à fers , faisant continuation de la forge 4.0 Trois halles , dont une grande; 5.° Deux mauvais bâtimens , où il y a eu autrefois un espatard ; mais il est si dégradé ainsi que les bâtimens , que cet objet est absolument nul. Il paraît qu'on l'a abandonné parce que la dépense d'eau qu'il faisait était trop forte , et qu'elle nuisait au service de la forge 6." Un bâtiment en pierre , construit en 1778, qui peut loger 17 ouvriers; 7.0 Un bâtiment en pierre, avec premier étage, et deux jardins, pour loger le directeur de la forge; 8.° Une petite maison pour le commis au bois 9.° Une autre pour le charpentier et le voiturier
de la forge ;
à chaque ouvrier ;
3.° Une prairie appelée le Petit-Bois , d'environ cinq hectares 14.0 Quatre étangs dans la forêt d'Arsaut ; ils servent de dépôt pour le grand étang de la forge. La forge est composée de quatre feux , et de deux marteaux de 293 à 35 2 kilogrammes. Autrefoi S on employait deux feux d'affinerie à alimenter la chaufferie, qui occupait quatre ouvriers, lesquels forgeaient le fer en. barres ; le quatrième feu était destiné à une piquerie : aujourd'hui les quatre feux sont en piquerie , et chacun d'eux occupe quatre ouvriers et deux goujats , qui raffinent, chauffent et fabriquent leur fer dans le même foyer.
On peut fabriquer par mois , avec les quatre feux, 4890 à 5000 myriagrammes de fer. Il est reconnu qu'il faut quinze myriagrammes de fonte pour obtenir onze myriagrammes de fer. Il s'ensuit qu'il faut, pour la fabrication de la quantité de fer ci-dessus, 6743 irr,,riagrammes de fonte or le produit des deux fourneaux peut s'élever, par mois, à 8 2 5 2 myriagrammes , quand ils sont
Forge,
bien entretenus et qu'il n'arrive pas d'accident; ils suffisent donc à l'aliment de la forge. Consomma, Quoique nous ayons dit ci-dessus que la forge tion. de Belfort ne pouvait fabriquer au-delà de 5000 myriagrammes de fer, produit de 6743 myriagrammes de fonte, nous supposerons cependant qu'elle convertit en fer la quantité de fonte que fournissent les deux fourneaux, et nous ne commettrons pas d'erreur , parce cille nous sommes assurés que