Journal des Mines (1797-98, volume 7)
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ANALYSE
0,5 de matière, et que Te carbonate de potasse n'en a précipité que 2., il en devait
sulfurique
rester 8, 5 dans la dissolution ; en conséquence,
soupçonnant que fa matière y était retenue par un excès d'acide carbonique , j'ai fait bouillir la liqueur pendant quelques minutes, et j'ai en effet obtenu un précipité blanc , grenu, pesant i 6 parties, lesquelles se sont réduites à 8 par la calci-. nation, Cette matière combinée avec l'acide sulfurique , a fourni un sel cristallisé en prismes tétraèdres , terminés par des pyramides à quatre faces , dont la saveur était d'abord douce et en-
suite amère, qui n'était point précipité par le car-
bonate de potasse saturé , qui ne l'était qu'en
partie par l'ammoniaque , enfin qui présentait tous les caractères du sulfate de magnésie, Ainsi le
rubis contiendrait , d'après cette expérience , huit
parties de magnésie pour cent ; mais comme manque une demi-partie sur ce qui a été soumis à l'expérience, on peut en porter la quantité à 8,5,
EXP, X.' J'ai réuni les 5 parties de l'exp. Vie , je les ai fait bouillir et les 2 parties de l'ev. cinq à six fois de suite , dans une capsule de porcelaine , avec de l'acide nitrique concentré , en faisant évaporer chaque fois jusqu'à siccité ; d'abord
la matière a pris une belle couleur verte-foncée, et sur la fin de chaque opération , elle bouillonnait et se boursouflait comme, de l'alun ; enfin lorsque la plus grande quantité de l'acide était évaporée, et que la matière commençait: à se dessécher, elle prenait une couleur jaune-orangée. Après avoir ainsi traité cette matière , j'y ai mêlé un peu de potasse caustique pure ; et lorsque
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?7 DU RUBIS SPINELLE. mélange a été bien exact, et réduit en une espèce de pâte , je l'ai étendu d'eau distillée : la presque totalité de la matière a été ,dissoute ; il n'est resté qu'un peu de matière grise , qui pesait environ une partie et demie , et que j'ai reconnue pour être de la silice. La dissolution alcaline avait une couleur jaune -d'or faible ; et comme elle contenait un excès d'alcali, j'y ai ajouté , pour le saturer , quelques gouttes d'acide nitrique : il s>est produit , par cette addition , un léger précipité blanc , qui pesait tout au plus une partie , et qui m'a paru être de l'alumine. L. liqueur ayait .alors une couleur rouceâtren
EXP. XI.' Comme je soupçonnais, par tous
les phénomènes qui s'étaient présentés pendant le cours de cette analyse , que la matière colorante mêlé la liqueur de du rubis était le chrôme , l'expérience précédente , 1.° avec du nitrate de plomb , et j'ai obtenu sur-le-champ un précipité d'un jaune orangé très-beau; z.° avec du nitrate de mercure , et il s'est .produit un dépôt d'une couleur rouge de cinabre,.; .3.0 enfin avec du nitrate d'argent, avec lequel il a donné un précipité d'un rouge de carmin. Il m'était donc démontré par-là que le rubis contenait, comme l'émeraude du Pérou , une certaine quantité de chrôme , auquel il doit sa cou-leur. Mais il semble -d'abord assez difficile de concilier la couleur de l'émeraude avec celle du rubis, en les rapportant à la même .substance ; car rien ne semble plus éloigne du vert-que le rouge : cependant , si l'on se rappelle que ce métal est susceptible de prendre différentes couleurs., suivant leî.