Journal des Mines (1797-98, volume 7)
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MINÉRALOGIE
ce charbon grillait le fer [ le calcinait]. Pour parer à cet inconvénient, nous avons sablé le fer; c'est un procédé en usage dans les pays où ce minéral
est fort rare, et où l'on est obligé d'employer le charbon de bois à la forge : il consiste à jeter -du sable ou de l'argile en poudre sur le fer, lorsqu'il approche de l'incandescence. Ayant poussé le feu,
le fer .est sorti sans la moindre altération s'est prêté à tous les coups de marteau, à toutes les formes, et s'est bien soudé. Nous avons trouvé des inconvéniens dans l'emploi de ce charbon : outre
le temps qu'il faut pour l'allumer, il y a des opérations où le procédé de sabler le fer ne pourrait Convenir à certains ouvrages ; cependant il peut servir dans bien des cas. Il ne se consume pas aussi
vite que celui de Saint-Étienne ; sa chaleur est ardente et il rte donne ni fumée ni odeur : plusieurs particuliers en usaient dans les grilles et dans leS poêles ; quelques teinturiers réussissaient éga-
lement dans toutes leurs opérations. Son résidu est fort terreux et conserve après la combustion presque la même forme qu'avait le charbon. Trois
fours à chaux qui ne sont pas bien éloignés de ces carrières, et où l'on emploie une pierre calcaire noire bitumineuseapprochant du marbre sont chauffés avec autant d.'ayantage avec ce char-
bon qu'avec celui de. Saintitienne. On regarde cette espèce de fossile comme un charbon dessou-
fié naturellement, et on prétend que c'est le seul connu dans ce genre jusqu'à présent. Cette carrière est abandonnée depuis long-temps; je ne sais si c'est faute de moyens de la part des propriétaires.
Il y a environ douze ans qu'on a ouvert _une autre carrière: de houille, à la distance d'environ un quart de lieue, au nord de Lay, dans le fond
DU DÉP. DE LA LOIRE.
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d'un vallon ; elle est assez abondante ; mais on a cessé cette exploitation depuis peu de temps : j'en ignore les raisons ; je pr'ésume cependant que cela -peut venir de quelque mésintelligence entre les associés. La roche qui couvre cette carrière est à peu près de même nature que celle de Lay, ouverte par le C." Durand. On y voit de plus quelques gros noyaux de spath calcaire très-blanc, qui approchent de près la couche de houille, et une roche noire qui contient Une très-grande quantité. de, stéatite verte, tendre, sans figure déterminée, et des pyrites en feuillets minces. Le charbon de cette carrière a été analysé par le C." Sage. Il observe qu'il ne contient ni bitume, ni alcali volatil, ni acide qu'on puisse en retirer par la
distillation, et il présume que peut-être ce charbon
a éprouvé dans la terre une chaleur propre à en dégager le bitume et l'alcali volatil. D'après ces doutes , j'ai cherché à vérifier si on pourrait -les changer en réalités, en faisant des recherches exactes sur les lieux mêmes et dans les environs ; mais je n'ai rien vu qui puisse y conduire. On voit que le charbon n'a souffert aucune dilatation, qu'il est dans toute son intégrité ainsi que le toit qui le couvre. On ne trouve ni cellules, ni soufflures dans la houille , dans le toit et dans les rochers qui l'environnent ; les environs n'ont éga-
lement montré aucune substance où l'on puisse voir les effets du feu.
Pourrait-on imaginer une correspondance entre ces carrières et les fusées volcaniques éteintes depuis
long-temps dans la plaine méridionale du Forez ! c'est ce qui me paraît sans vraisemblance. Les buttes
volcaniques qui en approchent le plus, sont celles