Journal des Mines (1797-98, volume 7)
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200 MINÉRALOGIE deux dernières, n'y sont qu. 'en très-petite quantité
le feld-spath y est fort blanc ; on y voit encore des cailloux qui sont un mélange de jaspe et de quartz assez grossiers.
En remontant ce ravin , on parvient à la jonction de deux autres ravins qui sont bordés par de grands escarpemens de terres ; c'est dans ces terres que se trouvent renfermés et isolés ces blocs de feld-spath : il paraît qu'ils viennent de loin , et qu'ils ont été détachés et déplacés par d'anciennes alluvions, et déposés dans une épaisseur de terre de trente à quarante pieds. Ce fossile pourrait être d'une grande utilité pour les manufactures de
porcelaine. Le feu lui donne un bel émail.
MARCOUX. On a trouvé, il y a long-temps, dans cette commune située au pied des montagnes, à l'ouest de la plaine , à deux lieues et demie nord de Mont-. brison, une carrière de houille. Elle a été ouverte et exploitée; mais les travaux ont cessé depuis la révolution, et j'ignore dans quel état elle se trouve à présent, et la qualité de la houille.
MONTBRISON. Grande commune située au pied des montagnes, à l'ouest de la plaine méridionale. J'ai fait mention , à l'article des volcans, de la butte volcanique qui est dans son enceinte. Ses environs ne sontpas moins intéressans par les productions litho-
logiques qui s'y rencontrent. Les rochers qui l'entourent sont presque tous composés de gneis micacé , assez tendre , et dont le ciment est en partie de la nature du feld-spath. Il est bon d'observer que , dans l'étendue de
20/ pays qui entoure Montbrison au sud, à l'ouest et au nord, sur une ligne de six à sept lieues, qui ne montre que du gneis sur les flancs de la montagne jusqu'à une lieue en montant et plus DU DÉP. DE LA LOIRE.
il ne s'est pas encore découvert une veine métallique
quelconque, si ce n'est un peu de manganèse dans des cavités de quartz vagabond.
A demi- lieue de la commune, du côté de la
montagne, on trouve épars des fragmens de roches qui sont tapissés de cristaux de quartz assez transparens , mais n'ayant qu'une pyramide hexagone, du quartz cristallisé en rhombes, comme le spath muriatique , et en dents de cochon. Ils sont tous adhérens à des roches granitiques, et recouverts de
très-petits cristaux de quartz. On ne peut considérer cette singulière variété que comme appartenant réellement, quant à la forme , au spath
calcaire , qui , par une espèce de cémentation analogue à celle qu'on voit tous les jours se passer dans la mine de fer spathique rhomboïdale , dans le fer qu'on expose dans les eaux cuivreuses et cémentatoires , se sera trouvé plongé dans une dissolution quartzeuse acidulée, dont l'acide ayant porté son
action sur le spath calcaire , l'aura décomposé et ayant à mesure abandonné les parties quartzeuses, ces parties, dis-je, auront remplacé celles du spath
Calcaire, et auront conservé sa forme. Cette cris-
tallisation n'est autre chose qu'un dépôt dont la surface est toute hérissée de petits cristaux de quartz. Quelques-uns de ces rhombes sont creux en dedans ; j'ai même trouvé dans des cavités un reste de matière calcaire qui n'avait pas subi le déplacement. On voit également beaucoup de variétés de quartz, quelques pétrosilex qui approchent du pech-stein , d'autres avec quelques mamelons