Journal des Mines (1797-98, volume 7)
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MINES DE mr.RcuRE grains de quartz et de pyrites ; en une sorte de pétrosilex dont la couleur est le gris tombant dans k bleu , et qui a la cassure dense ; on y trouve aussi le sulfate de baryte et le carbonate de chaux : mais k genre de pierre qui y domine est une sorte de mandelstein ou walcke ferrugineuse à bulles pleines, stéatiteuses ou calcaires , qui forment des taches irrégulières, grises, jaunes ; vertes ou rougeâtres sur un fond argileux gris-brun , quelquefois trèsobscur et rapproché du noir. Cette pierre, presque toujours mélangée de pyrites granuleuses, se décolore et s'altère facilement lorsqu'elle est exposée à l'action dé Pair : elle est la gangue la plus ordinaire du minerai , et on a observé que les filons ne rendaient plus aux endroits où elle ne se trouvait pas, ou le pétrosilex. On ne connaît aujourd'hui à M cersfeld que trois dénominations de mine qui comprennent toutes les exploitations , Aire - Crabe ou la Vieille - Fouille, Jacobi-Schacht, et Carl-Théodor à laquelle est réunie, seulement depuis 1770, celle d'Élisabeth, qui l'avoisinait à l'ouest. La tradition du pays fait remonter les premières exploitations au douzième siècle ; il est au moins constaté qu'elles étaient déjà florissantes dans le quinzième. Les travaux ont langui pendant les guerres du dix-septième siècle , et ils ont même été tout-à-fait interrompus pendant celle de trente ans ; mais en 1728 , ils ont été repris gt poussés avec la plus grande activité. La Vieille-Fouille ( Alte-drube) a cinq puits ,et uue galerie longue de 800 mètres, qui perce aussi dans la nouvelle dite Cari-Théodor , et dans JacobiSchacht. 338
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DE LA RIVE GAUCHE DU RHIN. 339 Cette galerie est, dans la Vieille-Fouille, à la profondeur de 44 mètres ; à celle de 48 à JacobiSchacht, et à Go dans la nouvelle ou Call-Théodor. Les travaux de l'a vieille mine étaient établis sur un filon presque perpendiculaire , se dirigeant sur l'heure onze , et dont la puissance a été depuis quelques décimètres jusqu'à deux mètres ; comme l'accès en est devenu imp'raticable , je n'ai pas pu en reconnaître toutes les propriétés. Ce filon s'est soutenu riche à ZOO mètres d'étendue en longueur f insfeld] , et les anciens l'ont
exploité jusqu'à la profondeur de 170 mètres. Lorsque les travaux ont été repris en 1728, il s'est encore trouvé à cette profondeur plus d'un mètre
de bon minérai, et il a encore été descendu 36 mètr. plus bas sur ce même filon, après que, par le moyen d'une machine hydraulique , mue par des chevaux, on fut parvenu à se rendre maître des eaux ; en sorte que toute la profondeur de cette vieille 'fouille, est de 206 mètres : mais on s'est arrêté, parce que l'on n'a pas cru qu'il y avait du minérai plus bas ;, et depuis soixante ans cette mine est tout-à-fait abandonnée.
Avant l'année 1600 elle avait déja rendu plus
de huit cent mille livres de mercure ; mais après la
reprise des travaux en 1728 , son produit a été tel, que, malgré les frais considérables que nécessitait l'entretien de la machine hydraulique , le bénéfice net, dans les années 1733 , 1734 et 1735 , a été par chaque kux ou quart d'action, 'de 1,800.florins ( 3,927 liv. 5 s. 5 d. A de France.).
En 175+ une nouvelle compagnie se hasarda de reprendre des travaux qui avaient aussi été trèsanciennement commencés sur un filon à i oo mar.
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