Journal des Mines (1797-98, volume 7)
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THÉORIE DES 'FILONS, 362 crois avoir prouvé que ces différences ne pouvaient pas être , originairement , assez grandes pour qu'il
ait pu en résulter des hiatus ou des filons de plusieurs mètres de largeur ; et l'on ne concevrait pas que des inégalités pareilles et locales eussent pro-. duit des effets aussi régulièrement dirigés en lignes droites , qui sont les unes divergentes , les autres parallèles et quelquefois très-voisines. D'ailleurs , l'effet naturel du tassement , propre-
ment dit , est au contraire de rapprocher et de
serrer les inatières tassantes : c'est un mouvenient
une espèce de fiuidit qui exclut toute idée de séparation et Cie fracture. intestin et général
,
Nous voyons que la plus grande maçonnerie reste entière après son tassement , à moins qu'on ne rait construite ou avec des cases vides , ou avec des. matériaux extrêmement disparates en forçe e(eii pesanteur ; à moins qu'on ne l'ait incorporée)ou liaisonnée à d'anciens murs qui n'étaient plus susceptibles de la même compression, et au joignant desquels elle se sera cassée ou déchirée , mais:san cesser d'y toucher très-fortement en nombre d'endroits ; enfin., à moins qu'on n'ait établi sa fondation sur un sol de consistance assez inégale 'pbur que le nouveau poids artificiel l'ait fort inégaleMent comprimée; encore n'y aurait-il point d'étar-' tement si la cassure n'était pas raboteuse : niais aucun de ces trois cas n'est admissible dans' .-1;.étaT blissement originel des grandes ina.SeS' qui fôniFen-
veloppe du globe. On doit croire; et quant à moi je tiens pour certain , que totit, était à-peu-près identique, concentrique ou uniforme , et que rien n'existait, dé ce qui contraste aujourd'hui avec cette belle simplicité.
PAR LE
BERTR AND.
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La deuxième cause que donne Verrier de la fracture de ces masses , est la perte qu'elfes auront faite de leur appui latéral ; et celle-là est de toute certitude. Cependant elle lesterait insuffisante et même ,invraisemblable, si , comme il le dit , les montagnes n'avaient pas perdu d'autre appui que l'eau qui les entourait jusqu'à certaine hauteur, quand même cette eau les aurait abandonnées brusquement, ce qui paraît être bien loin de ces idées. Non-seulement les fractures, mais l'état actuel et général de toutes les montagnes resteront inexplicables , jusqu'à ce qu'on reconnaisse avec
moi qu'elles ont été subitement isolées et abandonnées , tant par les eaux que par des masses pareilles qui les liaient ensemble , et à la place desquelles un torrent universel n'a laissé que des précipices ou de longues vallées ou de larges plaines.
Alors on sentira , et l'observation -achèvera de prouver que ces plateaux antiques et sous-marins, changés tout-à-coup, en pics et en Montagnes, douHans On triplans de poids par la _.seule émersion, perdant toute continuité et tout appui , sur-tout du côté de lapins profonde vallée , y ont nécessairement culbuté, versé ou glissé , dans les parties qui étaient encore assez medasses , et que le torrent
entraînait à fur et mesure qu'elles y tombaient mais que d'autres parties plus solides- u plus éloi-
gnées du gouffre qui cessait lui - Même de se
creuser et de s'élargir , n'ont fait que se rompre-en
poussant au vide et en se détachant du noyau que plusieurs de ces écartemens furent assez larges pour: -former eux-mêmes des gouffres et des vallées,
des chaînes ou des monts biceps , tandis qu'une