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Journal des Mines (1797-98, volume 7)

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THÉORIE DES FILONS, infinité d'autres restèrent- assez étroites pour que les alluvions ultérieures aient pu les remplir et les 3 64

cacher, ce qui constitue une grande partie des. failles et filons.

La troisième cause , le retrait de ces même

masses par la simple dessiccation, doit être regardée

comme la cause la plus générale de leurs fentes, mais c'est seulement dans mon hypothèse : ce n'est pas au moins dans celle de Werner et de tous les autres géologues , qui pensent que la mer n'a

découvert les continens que par un

abaissement

progressif et insensible ; parce 'que , dans ce cas, le desséchement eût été 'également insensible , ou d'une telle lenteur que , s'il avait donné lieu à quelque contraction, elle aurait eu le temps d'opérer sur le volume de la masse toute entière , comme je l'ai dit du simple tassement. - D'ailleurs , les fentes , qui n'ont pas d'autres causes , ne sont que des gerçures vagues qui se croisent et fendillent la montagne, ou seulement les assises dans tous les sens : on ne peut donc pas les confondre avec les

filons qui la coupent largement , d'un bout.'à l'autre et du haut en bas. Une quatrième cause que Werner ne fait qu'inla plus les trent' évidente ou la moins contestable , ce sont

diquer ou supposer, et qui cependant est

blemens de terre. Non-seulement le physicien doit croire qu'aucune contrée du globe n'a été exempte

de ce phénomène, ni des ravages qu'il cause encore de nos jours ; mais il doit voir qu'en effet;

nombre de filons , qui sônt visiblement une cassure à vive arête , ne peuvent 'expliquer autrement que par uneexplosion ou force souterraine, assez ,puissante pour soulever et disloquer les plus hautes

PAR LE C." EERTRAND,

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montagnes. Si d'ailleurs ilpense comme moi, qu'en ce genre, comme en tout autre , les phénomènes naturels ont été fort supérieurs à ce qu'ils sont au-

jourd'hui, sa conviction sera parfaite sur le point en question, et il apercevra , en outre, quelques traces des catastrophes bien plus extraordinaires que j'ai été forcé de voir.; et de faire entrer dans

l'histoire du globe. Je veux parler ici du grand rôle, que les comètes y ont joué , tant par leur approche ou leur contact , que par l'électricité sidérale qu'elles ont fait concourir avec notre électricité atmosphérique , sans laquelle je ne puis concevoir les tremblemens de terre en général je veux parler conséquemment aussi des terribles coups de foudre qui en sont résultés, et qui m'ont paru être la seule cause de quantité de filons que je pourrais dire , avec Charpentier, , n'avoir jamais été ni vides ni remplis par des corps étrangers; mais où je crois voir la matière locale elle-même , foudroyée et dénaturée par tous les degrés de feu possibles , torréfiée , fondue , vitrifiée , calcinée , &c.

Quant à la manière dont les vrais filons d'écartement se sont comportés depuis le moment de de Werner est que toutes leur ouverture,

les substances tant métalliques que pierreuses dont ils se sont remplis , étaient tenues en dissolution dans le fluide qui recouvrait les montagnes ; qu'elles y sont descendues successivement par le jeu des affinités, et au moyen de différens agens chimiques: enfin, qu'elles sont une précipitation par la voie humide , semblable à celle qui se faisait en même

temps à la surface, mais beaucoup plus lente et plus calme., çe qui a produit des cristallisations