Journal des Mines (1797-98, volume 7)
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RAPPORT DES VOYAGES presque analogue à celle qui avait excavé, pouvait aussi faire -mouvoir et transporter les matières qui
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ont rempli le berceau que le premier effort leur avait préparé , c'est-à-dire, qu'il y .avait un retour successif d'actions , dont les unes creusaient et
emportaient , et les autres chariaient et replaçaient mais j'ai fait une obsefvation qui M'a prouvé que les matières qui se sont rencontrées dans ces espaces accidentellement creusés dans ces vallées primordiales à leur remplissage , pouvaient venir de pays entièrement différens. J'ai remarqué , par exemple, que les bancs de grès qui se trouvent souvent parmi ces amas de déjections volcaniques , et qui leur étaient postérieurs, ne renfermaient pas les moindres grains qui pussent appartenir aux volcans. On n'en rencontre pas davantage dans certaines couches mar-
neuses , argileuses et gypseuses qui occupent les mêmes vallées , et qui alternent avec les produits
des volcans , pendant que parmi les couches de gros caillouxroulés, se trouvent beaucoup de blocs
étre façonné le mont Rognon, et séparé du courant auquel il doit son sommet aplati 5.0 Enfin , le courant dont on suit la marche , depuis le
sommet de la Denise jusqu'aux orgues d'Expailly, est entré dans cette vallée pour y éprouver le morcellement qui a produit le monticule isolé , dit montagne de la Paille , et tous les autres monticules isolés, voisins de celui-ci , qui , comme lui , sont à base de tuf, et ont un sommet de lave prismatique analogue à celle qui forme les beaux prismes dont l'assemblage représente l'instrument de musique dont il a pris le nom ; et ce sont évidemment ces sommets de lave qui ont préservé ces monticules de l'action violente par laquelle a été emporté tout ce qui les environnait.
En faisant une semblable analyse des faits que présente la
vallée de Murat , au pied du Cantal , j'y trouverais une suc-
cession de mêmes accidens; je les trouverais semblables dans une infinité d'autres vallées du Mont-d'Or.
DU C.
DOLOMIEU, EN L'AN 5 ET L'AN 6.
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de lave ; et pendant que les tufs volcaniques, qui appartiennent à la même association , sont presque entièrement formés de scories , de ponces et de fragmens de différentes laves ; et j'en ai conclu que les couches dépourvues de vestiges volcaniques , venaient d'une contrée où il n'y avait point de volcans ; que celles qui en contenaient , descendaient des pays volcanisés , et que le transport des uns et des autres s'est fait successivement.
Dans la vallée de l'Allier , par exemple , les
couches mar-ieuses paraissent y être arrivées de la partie de l'est ; et elles ont cela de remarquable d'être toutes plus Ou moins imprégnées de bitume
ce qui leur fait exhaler une odeur fétide sous le choc du 'marteau. Ce bitume , quelquefois très-
abondant, transsude et se rassemble dans les fentes, et produit la poix minérale , laquelle, contre l'opinion de quelques personnes,, n'a de rapport avec les volcans, que d'être dans leur voisinage. Les premières couches de ces marnes bitumineuses se sont empâtées avec les fragmens volcaniques qui étaient sur le sol qu'elles venaient recouvrir ; les
autres n'en contiennent pas: Les grès formés dé tritus de granit, qui se trouvent dans cette m'âne vallée , .et ceux de la vallée du Puy, ne viennent sûrement pas de l'ouest, ne descendent certainement pas du plateau où existaient des volcans,
puisqu'ils n'en renferment pas les moindres vestiges,' Il faut donc les faire arriver du sud-est, où sont les montagnes primitives de la Lozère et. des Cé- ,
venues. Les tufs volcaniques , au contraire , les couches où les cailloux de granit sont entremêlés de cailloux de laves , dépendent nécessairement d'un transport. qui arrive de la partie de l'bnests, où la niche primordiale esrpresque par-tout encroûtée