Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1797-98, volume 7)

RAPPORT DES VOYAGES 422 ronflent, qu'au seul entassement accidentel de plus, de matières dans un lieu que dans un autre; entassement qui se serait fait lors de la grande précipitation qui a précédé et occasionné la coagulation de l'écorce du globe.

Par la seconde , toutes les montagnes de cet

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ordre auraient été soulevées par une cause et d'une manière quelconque, et les matières qui les composent auraient été déplacées. C'est sur la cause de ce soulèvement ou déplacement que les géologues ont imaginé tant d'hypothèses diverses. Par la troisième, enfin , les montagnes ne seraient devenues proéminentes que par l'abaissement accidentel ou la soustraction des matières qui les auraient primitivement entourées, soit que les masses qui les composent n'aient éprouvé aucun déplacement, soient qu'elles aient pu être remuées ellesmêmes. Je crois qu'il est des montagnes qui conviennent à chacune de ces trois suppositions, et alors j'appliquerai la première aux montagnes qui servent de base aux produits volcaniques dont je viens de parler. Elle me paraît convenir aussi aux montagnes de la Lozère, à celles des départemens de Rhôneet-Loire , de Saone-et-Loire , de l'Allier, &c. &c. et à presque toutes les montagnes primitives de

l'intérieur de la France. Plusieurs raisons me font penser, dis-je, que les principales gibosités qui s'élèvent dans l'intérieur de notre république, sont aussi anciennes que la consolidation de notre écorce, et que depuis

lors elles se sont plutôt abaissées et dégradées. Les unes sont prises de leur peu d'élévation et de leur forme extérieure les autres de leur constitution intérieure.

DU C.

D OLOMIEU, EN L'AN 5 ET L'AN 6,

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Car ces montagnes, loin de s'élever ment comme les Alpes et les Pyrénées, brusqueloin d'avoir de ces sommets aigus et décharnés que l'on voit dans ces hautes chaînes, presque g-raduellement , et sont séparées montent des plaines par des élévations intermédiaires dont elles sont environnées. Leurs sommets sont, ou leurs croupes sont arrondies;convexes, ou aplatis ; leurs pentes adoucies sont le plus souvent couvertes de terre végétale ; les gorges et les vallées tortueuses qui les traversent, ont été évidemment creusées à travers par une cause quelconque. Lorsqu'on leurs masses peut apercevoir bien à découvert les matières qui les constituent, soit les granits, soit les roches micacées fissiles, on porphyres, soit les y voit des bancs qui approchent plutôt de la situation horizontale que de la verticale , et qui sont à-peu-près parallèles entre eux. (Je j?.rie de le résumé d'un grand remarquer que je présente ici nombre d'observations »pats conséquent un résultat général, où je dois faire abstraction de tous les faits qui peuvent dépendre d'accidens particuliers. )

Dans les Alpes, au Contraire, l'aspect et les

on voit ici des'

pics aigus d'une hauteur inaccessible, formes sont entièrement ditTérens

pyramides décharnées, des pentes si d'énormes rapides, queIa neige même ne peut s'y soutenir, et où les racines des arbrisseaux retiennent à peine un peu végétale ; les vallées y sont encaissées de terre par d'immenses escarpemens. Si quelques unes de ces vallées ont été creusées dans le massif même de ces montagnes par une érosion aussi violente qu'active, ce qui est indiqué par la correspondance des bancs dans les côte en perspective, et ce qui est prouvé dans quelques-unes des vallées qui desLe 2.