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Journal des Mines (1797-98, volume 8)

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RAPPORT SUR LE MÉMOIRE

On Place le premier mineur tout à l'extrémité: il entaille le minéral sur une hauteur de deux

mètres et sur une largeur de deux à trois. Le

second mineui se place en deçà la distance de trois entailles du" premier : on suit le même ordre pour les trois, quatre , cinq, &c. C'est dans cet. ordre qu'ils attaquent le filon et le percent jus-.

qu'au toit. On boise selon le plus ou le moins

de solidité de la mine : on enlève le minérai , on trie celui qui est mêlé de roche, .et on le dépose sur le côté des traverses.. Ce premier ouvrage achevé, on comble les traverses et on enlève les étais. Les deux premiers mineurs reviennent se placer sur l'intervalle des trois entailles qu'ils ont laissées entre eux ; ils entament la première et la troisième : quant à la seconde , celle du milieu, elle est enlevée immédiatement après, c'est-à-dire la dernière.

Tel est l'ordre qu'on suit dans le travail; et

pendant qu'on exploite ainsi ce premier étage, on prépare le second au-dessus de la même manière; -Mais comme la galerie inférieure sert de passage et de roulage pour toute l'exploitation supérieure -à la hauteur de i5 à 20 mètres, on la boise avec,

soin , ou on la muraille selon les

cas ; ainsi le

minéral des étages supérieurs à la galerie du roulage , y est descendu par des cheminées ou trous

de décharge, murailles à sec, ou boisés, qu'on

prolonge à mesure que l'exploitation s'élève. Les avantages de cette exploitation sont, I.° que le» mur et le toit ne sontjamais à découvert , que sur. une longueur de 2 à 3 Mètres dans chaque étage ;

que l'Ouvrier est toujours en sireté par un boisage solide , pendant qu'il excave ; 3.° que les. entailles se font avec facilité, la roche étant

RELATIF AUX MINES EN MASSE. 495. découvert sur trois faces ; savoir l'antérieure , celle

de dessous et celle de côté; 4..° que le boisage s'enlève et vient servir dans les ouvrages supérieurs; 5.0 que tout le minéral est extrait, et qu'on ne laisse rien en piliers. Exploitation des carrières et ardoisières.

LES carrières de pierre, de marbre et d'ardoise s'exploitent ordinairement à ciel ouvert, à moins qu'elles ne soient profondes, ou qu'elles ne s'enfoncent obliquement sous une montagne élevée ; alors comme il n'est plus possible de déblayer les terres supérieures , il faut bien attaquer ces masses horizontales ou inclinées par des chemins ou galeries, dont la largeur soit proportionnée à la soiidité du banc supérieur, qui sert de toit. On a soin de laisser de distance distance des piliers, dont le nombre , la force eten l'épaisseur soient en raison de la hauteur et de l'état du ciel de la carrière. C'est ainsi que s'exploitent les carrières- de Tournai, renommées par l'excellente chaux qu'elles fournissent ; celles de marbre près Namur, les

belles carrières de lave près de Volvic et celles de Maestricht, si célèbres par les os fossiles qu'on

y trouve, et plus encore par leur prodigieuse

étendue.

Exploitation des mines de fer en masse dans derens cantons de France.

LES mines de fer en masse se trouvent dans

divers états : elles sont pour l'ordinaire d'alluvion,

plus .ou moins mélangées de sable et d'argile tantôt en grains et tantôt,aglutinées ; quelquefois