Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1797-98, volume 8)

Gisement des mines , et

pente des ons.

5o MINES DE vILLEFoRT. Plusieurs mines plus ou moins distantes de Villefort ont été l'objet des exploitations entre-

prises par la compagnie qui jouit de cette concession ; les principales sont celles de Mazimbert, de Peyrelade , de Fressinet et de Viallaz. Les montagnes qui environnent Villefort et qui encaissent la gorge où cette petite ville est située,

sont toutes de roches, schisteuses micacées

,en

niasses, plus. Ou moins solides, lesquelles sont disposées en bancs , dont la direction et l'inclinaison varient , quoique cependant , en général , elles

tendent à se relever vers le centre de la Lozère,

ainsi que nous l'avons déjà dit mais à peu de distance vers le nord-est, la roche change de nature, le feldspath vient y dominer, change la contexture des masses et les rend de vrais granits. Le som-

met aplati des montagnes y est recouvert de grès blancs à couches horizontales, que l'on exploite pour pierre de taille. . Mine de La mine de Mazimbert , distante d'un kiloplomb tenant mètre au nord-est de Villefort , est intermédiaire ar,ent dazimbett. entre ces roches de différentes natures. J'ai remarqué dans le lit du torrent de Couteilade , que la roche schisteuse micacée qui regne encore ici, passait quelquefois subitement à l'état de granit rougeâtre , par le seul accroissement dans la proportion du feldspath dont je viens de parler; et ce granit formait , dans la Masse schisteuse, des zones de près d'un mètre de largeur, 'sur plusieurs mètres de longueur ; il adhère parfaitement au schiste micacé, forme masse avec lui ; et quoiqu'à la première apparence on pêtt le croire simplement encaissé , on ne doit le considérer ni comme un banc , ni comme un filon distinct de la roche micacée , puisqu'il n'y a point de lignes précises de Séparation ;

MINES DE VILLEFORT. 9S r séparation ; mais dans le lit même du torrent j'ai aussi observé un vrai filon de granit rougeâtre large d'un demi-mètre , allant du nord-est au sudouest , bien encaissé dans le schiste et ayant une marche réglée. Ces filons de roches granitiques, assez fréquens dans ces montagnes , interceptent ordinairement le cours des filons métalliques qui viennent se terminer contre eux, selon les observations communiquées par le C. Gensanne , directeur des mines de VilIefort. Le filon qui constitue cette mine, et qui sépare les schistes des granits , a sa direction du nordnord-est au sud-sud-est. Il se montre d'abord dans une côte à l'aspect du sud sur la rive gauche du torrent dit Constellade ; il passe sous le lit du torrent, et, cheminant presque dans la direction d'une petite gorge qui descend du sud, il va se perdre vers /e haut de la côte opposée ; il est presque vertical , incliné seulement de quelques degrés vers I est.

A 42 mètres à-peu-près à l'est de ce filon, c'està-dire sur son toit, un fi/on de quartz lui est parallèle. Ce filon qui n'est point métallique , et qui -

porte le nom de filon sauvage, a environ 8 à i o mètres de largeur ; il s'élance en pics aigus et en crêtes déchiquetées, à plus de j3 mètres de hauteur au-dessus des flancs de la montagne du nord qu'il tend à traverser ; il est devenù ainsi prééminent par -la dégradation de la roche schisteuse qui l'encaissait et qui était moins dure que lui , et cette sorte de roche remplit l'intervalle entre lui et le filon métallique. Sous le chevet, et contiguë au filon métallique, est une couche d'argile gris-blanchâtre d'un mètre Journ, des Mines , Flor, an ri-. pp