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Journal des Mines (1797-98, volume 8)

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MINES DE VILLEF 0 R T.

MINES DE, VILLEFORT.

Quoiqu'au premier aperçu ce nouvel établislement paraisse devoir être d'un grand avantage,

je crois qu'il faut renoncer à ce projet qui ne me paraît admissible que dans le cas où la fonderie et les bâtimens adjacens seraient à recons-

dépense qui se repète chaque année , lorsque j'ai eu examiné les localités et toutes les circonstances accessoires , je n'ai plus trouvé assez de bénéfice

truire. La compagnie qui exploite maintenant les mines de Villefort , est une de celles de France dont les travaux d'exploitation ont été les plus brillans : elle est aussi sûrement une de celles où on a toujours employé le plus d'ordre et d'économie; cependant, ayant succédé à une première compagnie qui avait commencé des travaux dirigés sans soins et sans intelligence, ayant payé à cette compagnie , pour ses travaux et pour être substituée à ses droits , 5 0000 francs, ayant en outre dépensé dans les

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en faisant aussitôt cesser la totalité d'une très- forte

dans ce rapprochement de la fonderie pour en équilibrer les frais ; car tout doit être soumis à un calcul

d'économie. pour ce qu'on entreprend dans l'exploitation des mines , dont le but est toujours le produit net. D'abord, dans Ta vallée de Viallaz, à la portée du torrent, il serait difficile de trouVer un espace pour placer cette fonderie : il faudrait en faire un , selon ce qui a été pratiqué pour les laveries; il faudrait

de plus en acquérir le terrain : la construction en serait très-chère, et je doute que toutes ces dépenses

réunies n'arrivassent pas à 70000 francs, capital, dont l'intérêt à 5 pour t oo serait de 35 oo : alors il n'y aurait plus, il est vrai, de transport de schlick; mais cette vallée étant à l'écart de tout , et sur-tout des acquéreurs des produits, il faudrait toujours

transporter le plomb marchand dont le poids est plus de moitié de celui de schlick qui le fournit : le S trans-. ports , dès-lors ne seraient donc réduits au plus que

de Moitié : il n'y aurait guère qu'une diminution de dépense de 3000 à 35 oo francs, ce qui arriverait à peine au niveau de l'intérêt du capital faudrait y sacrifier ; et cependant, dans ce nouvel établissement, le bois et le charbon , et tous les objets de consommation seraient plus chers , et les employés moins favorablement placés pour leurs besoins. D'après .ces Considérations que je pourrais beaucoup plus développer s'il était nécessaire ,

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premières années plus de 250000 francs pour

monter cet établissement, elle a eu bien de la peine à trouver, dans les produits annuels de l'exploitation, de quoi subvenir tout-à-la-fois aux dépenses journalières et aux intérêts des premières avances

et la chose eût été impossible sans les temps de prospérité dont j'ai parlé. En donnant ce résumé , je suis loin de prétendre que l'exploitation des mines métalliques , dans là République, ne puisse pas produire des bénéfices. considérables à ceux qui y emploîront leurs fonds avec intelligence ; mais je veux apprendre par un exemple frappant, combien il importe , indépendamment de l'économie la plus minutieuse qui doit diriger toutes les opérations , de ne pas compro. mettre d'avance et sans utilité , de grosses sommes, perdues pour l'exploitation ; car ici , si une première

compagnie n'eût pas vendu chèrement une concession qu'elle avait obtenue gratuitement, et qu'elle n'avairpoint encore mise en activité; s'il n'y eût eu (1.