Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1797-98, volume 8)

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CANAUX DES MINES

nuisibles au cours de l'eau, qui ne seraient pis fondés en titres, ou qui n'en auraient d'autres que des concessions féodales abolies , ne pourraient-elles pas vérifier si ces établissemens peuvent subsister indépendamment des digues , et prononcer sans rémission la destruction de celles-ci, sauf priétaires à construire ou prolonger des aux procanaux latéraux, jusqu'à ce que l'eau fût prise naturellement et sans chûte, ainsi que je l'ai exposé 1 Ne conviendrait- il pas de déterminer quelle partie la largeur d'une rivière flottable ou navigable de on pourrait intercepter, et de la borner à un tiers ? Ne faudrait-il pas, en outre , régler que tous les propriétaires de canaux , usines et moulins tenus, lorsque le service public FeXigera , seront d'enlever tous les artifices mobiles qu'ils auraient disposés pour avoir de l'eau en plus grande quantité ? A l'égard des permissions que les administrations centrales pourront donner de construire de nouvelles digues, ne serait- il pas à propos qu'elles ne pussent avoir lieu qu'autant qu'il reconnu et constaté que le terrain ne aurait été permet pas d'établir des canaux qui se prolongeraient jusqu'au niveau des rivières Je reviens à mon objet. La prise d'eau établie, bu fait disparaître les remplissages que l'on avait laiSSés çà et là pouf que les ouvriers pussent travailler cotrunodément on lève la vanne régulatrice, et l'eau prend le-nouveau chemin qui lui est ouvert. On. est alors au moment décisif. Sil'on a consulté les principes et l'expérience, si Von a porté star la eofifectiO canal une attention raisonnée , dri doit être assuré de vaincre les obstacles qui- séepiésenteront; ernais si l'on n'a pas bien médité sort,prOjet ; s'irle'été ?

ET CANAUX-AQUEDUCS.

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mal exécuté, on éprouvera des difficultés insurmontables, et l'eau, toujours fidèle aux lois de la nature , n'obéira point aux lois arbitraires que l'on voudrait lui prescrire. L'eau, en entrant dans un canal pour la première fois , détache et entraîne toutes les matières légères qu'ellerencontre ; celles-ci forment bientôt des amas qui l'arrêtent ; il faut les enlever avec soin, et faire suivre l'eau par des ouvriers chargés de la conduire : trouvant un terrain fraîchement remué, elle cherche boutes les petites issues qu'il peut y avoir, soulève les masses encore peu cohérentes, passe au travers , et s'échappe par un grand nombre d'endroits. Il faut donc suivre; serrer et battre les parties mouillées, et charger les banquettes, de manière qu'il y ait tou jours au moins 16 centim. au-dessus de l'eau. Les issues étant fermées et les filtrations arrêtées , l'eau tarde encore à avancer, et s'absorbe en grande quantité ; elle pénètre les terrains environnans , et ce n'est qu'après qu'ils sont bien imbibés , qu'elle s'étend dans un nouvel espace, où elle agit de la même manière, et oit il faut par conséquent les mêmes soins et le même temps pour qu'elle avance encore. Il en est ainsi jusqu'à ce que toute la longueur du canal soit parcourue ; et ce n'est que lorsque les deux Côtés et le fond sont bien abreuvés, que l'eau

prend son cours et que l'on a un ouvrage solide péet imperméable ; l'eau dont les terres se sont obstacle à elfe-même, nétrieS, , se forme alors un et augmente considérablement leur poids. Elle arrive enfin au terme desiré ; il en vient d'abord peu ; elle disparaît le jour ; la nuit elle re-

vient; elle augmente insensiblement , et varie encore de nouveau ; mais peu .à peu elle se fixe; et au bout de quelques jours lorsqu'un canal a peu d'étendue,