Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1797-98, volume 8)

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spath calcaire, sur lequel on aperçoit quelquefois une substance demi-transparente , manîmelonnée tantôt blanche , tantôt d'un jaune clair ou foncé ; elle se trouve aussi dans les schistes avec le car-. bonne de fer. Elle blanchit au feu de chalumeau se fendille, et ne fond pas , ce qui a fait penser au C.en Lelièvre , qui a eu la complaisance de l'essayer, que c'était une calcédoine colorée par le fer. Nous continuâmes notre route et nous traver-

sâmes, peu au-delà , un amas de neige qui ne fond ordinairement qu'en partie. Nous quittâmes les pentes du pic d'Omet pour nous reporter sur notre ga uche , vers l'ouest et prendre celles du pic du midi. Quoique cette montagne soit assez fréquen-

tée par les chasseurs et les curieux, on ne trouve que çà et là quelques traces de sentiers ; il faut, dans l'intervalle , se diriger à vue d'oeil. Nous arrivâmes bientôt sur une petite plate - forme appelée le Plateau du Lac ( i ) : il peut lui être supérieur environ de 440 mètres. Ce n'est guère que là que nous commençâmes à rencontrer des objets dignes de l'attention la plus scrupuleuse. Des roches de corne, des trapps, des lits calcaires

alternent continuellement entre eux : leur configuration est bizarre ; ils sont tortillés dans tous les sens. La partie calcaire est fortement adhérente aux couches latérales ; mais , étant plus facile à détruire , elle se creuse peu à peu, et les autres lits , résistant davantage aux injures de l'air , se présentent fortement saillans au - dessus des lits calcaires , dans tous les endroits où les tranches de ces roches sont exposées à l'air. 1.)

Il paraît que c'est le même plateau désigné sous le nom

de HOUr que des Cinq-cars, dans les observations faites dans lcs Pyrénées, par Ic C.c^ Renard.

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AU PIC-DIJ-MIDI DE BIGORRE. 75' Un autre fait plus important , peut- être , nous attendait à quatre pas de là. La vue d'une couche de granit de zo à 2 5 centimètres d'épaisseur, renfermée entre deux couches de trapp , encaissées elles-mêmes entre deux bancs de pierre calcaire, remarquâmes que nous surprit agréablement. Nousdisparaissait et se la bande inférieure de trapp forme de coin terminait dans la profondeur, en sur que le granit reposait ensuite immédiatement encore que la roche calcaire : nous observâmes filets de celle-ci est souvent pénétrée par des surface en forme de granit , qui se'Présentent à sa noeud : trouve aussi à l'état de zig-zag; le-granit s'y dans toutes. ces circonstances , il est fortement adhérent à la roche qui le supporte ou le ren-

ferme; il fait avec elle corps continu , et tout donne lieu de croire qu'il ne s'y trouve jamais

engagé bien profondément. Ce granit , ainsi que celui dont nous aurons est en encore plusieurs fois occasion de parler, lames de feldspath d'un grande partie composé de cristaux gris, bleuâtre , plus ou moins mêlées de de tourmaline noire. Le mica y est très-rare , ainsi que le quartz. Le même canton nous offrit encore un autre phénomène ; nous aperçûmes plu'sieurs véritables -filons de granit , de quelques centimètres d'épaisseur , traversant diamétralement la roche générale. Ce fut avec regret que nous quittâmes cette station intéressante ; mais commandés par le temps , aiguillonnés par le desir de trouver d'autres faits importans , nous continuâmes notre route pour arriver au sommet du pic ; nous suivîmes en serpentant sa pente méridionale : elle n'offre à l'oeil qu'un aspect sauvage. La végétation y est