Journal des Mines (1797-98, volume 8)
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ALUMINIÈRE-5---D--ti PAYS DE
qui se trouvait côté. L'on fut plusieurs années sans s'en apercevoir, ou du moins sans en tirer parti ; enfin en i 71 y ( vieux style ) , différentes personnes qui avaient été par curiosité reconnaître l'incendie, ayant fait attention à la quantité d'alun qui était en efflorescence à la surface des terres, firent le rapport au prince de Arassau-Saarbrucken et l'engagèrent à en tirer parti. Le prince propriétaire de cette petite principauté aimait et faisait fleurir les arts utiles et les manufactures; il accueillit avec intérêt les remarques et observations qu'on lui soumettait , et se décida presqu'aussitôt à former l'établissement qu'on lui proposait. Il fit bâtir, bientôt après, le premier bâtiment d'alunerie qui eût été établi dans ces cantons. Ce bâtiment était situé à la moitié de la hauteur de la montagne, dans la partie du nord-ouest, audessous même de l'embrasement; il renfermait quatre poêles, et leurs cristallisatoirs ; un peu au - dessus en remontant fa montagne, étaient les réservoirs des eaux de lessive, et six bassins à lessiver. ( Ces bassins existent encore ; mais le bâtiment est abandonné depuis 31 ans , et tombe de vétusté.) Voici de quelle manière l'on procédait dans le travail : l'on prenait les schistes argileux qui avaient été calcinés par l'action du feu souterrain , on les lessivait, et l'on en tirait ensuite l'alun par la réduction des eaux et la cristallisation. Un ruisseau, qui prenait sa source à environ deux kilomètres était amené à l'établissement par des corps de ..pompe en bois, et fournissait toutes les eaux nécessaires aux différentes opérations.
Cette méthode était bonne pour tirer parti des terres calcinées par la couche de houille embrasée mais. au bout de quelques années , les terres
77 -..,NASSAU-SAARBRUCK. s'épuisèrent , parce que la fabrication excédait de beaucoup la calcination naturelle des terres ; d'un autre côté , les ouvriers couraient le danger d'être étouffés par les vapeurs , en s'approchant trop du foyer de l'incendie. Toutes ces considérations réu-
nies firent abandonner ce genre de travail. En faisant l'extraction de la houille pour chauffer les chaudières, on avait reconnu que plusieurs couches de schiste argileux renfermaient abondamment
du sulfure de fer, et l'on savait que c'étaient ces schistes qui , par leur calcination naturelle , produisaient l'alun ; on se décida alors à faire artificiellement ce que la nature opérait sans effort mais trop lentement pour les travaux de l'établissement. Les essais que l'on fit répondirent parfaitement aux espérances , 'et firent renoncer à l'emploi des terres calcinées de l'embrasement. A cette époque ( en 1725 , vieux style ) , l'on ouvrit des galeries de recoupement des couches de schistes alumineux, dans la même partie de la montagne de Douthweiler, , à deux endroits différens , éloignés l'un de l'autre de +oo mètres environ , et chacune de ces galeries à 'portée d'un ruisseau propre à fournir les eaux nécessaires au lessivage des terres. Les ouvertures de ces galeries sont à-peu-près à la moitié de la hauteur de la montagne , et au même niveau sont les bassins à lessiver; un. peu au-dessus du grand chemin sont les réservoirs des eaux chargées de sels, et au-dessous , de
l'autre côté du grand chemin , dans la prairie même , sont construits les bâtimens où sont les chaudières et les cristallisatoirs. L'un de ces établissemens , qui est le plus rapproché du lieu de l'incendie , est plus considérable .
que l'autre; je l'appellerai le grand 4,>tablis,reme11t ; et