Journal des Mines (1797-98, volume 8)
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824 VOYAGE MINÉRALOGIQUE le blanc , à ce qu'il paraît, plus aisément que le
brun, avec une faible lueur phosphorescente, et en se gonflant , se change en un verre qui a la couleur de la nacre. L'auteur ne veut pas que cette substance doive son origine au feu. Il décrit un autre fossile assez singulier, formé par la réunion d'une multitude de petits grains d'obsidienne entourés chacun d'une enveloppe assez mince ou pellicule formée par des couches concen-
triques d'une substance particulière
, couleur de nacre : deux ou plusieurs de ces grains sont ensuite réunis, encore dans une enveloppe commune de la même nature. Ce fossile est un peu translucide, fort fragile , et assez léger (s ) ; il fond au chalumeau sans addition avec un gonflement considérable , et une lueur phosphorique blanche : il donne un verre blanc, mais opaque , à raison des bulles qui se forment pendant la fusion , et qui annoncent le dégagement de quelque gaz. Les grains d'obsidienne qu'il contient, ne sont pas parfaitement sphériques : en les mettant sur un
) Le C.e. I-Iniiy a soumis à la balance de Nicholson l'échantillon de ce fossile déposé au cabinet des mines-par M. Ingversen sa pesanteur spécifique s'cst trouvée être 2,5480 , par conséquent à-peu-près moyenne entre celle de la pierre obsidienne, qui est suivant le C.e. Brisson , 2,3480 , et celle du schiste argileux, qui, suivant le même physicien, est 2,6718. Le fossile que décrit ici
M. Esmarh, a une forte odeur d'argile quand on l'a humecté avec son haleine , ce qui annonce que fa substance qui en forme
la pâte, a subi un commencement de décomposition et passe à l'état d'argile. Une substance fort semblable a été rapportée d'Espagne par le C.e. Lannoy; elle existe, suivant ce citoyen, à Carbonera , endroit situé près du cap de Gate. Les principales différences qu'elle présente , sont des fragmens d'obsidienne plus gros , et une pâte d'un gris plus clair, et moins douce au toucher ; ajoutez qu'elle ne donne pas d'odeur sensible lorsqu'on y porte l'haleine. Cette dernière substance a été indiquée sous le nom de Luchs-saphir, , que les Allemands donnent quelquefois au verre de volcan. CH, C.
g2, EN HONGRIE, &C. charbon , et les chauffant lentement au chalumeau,
ils se fendent en fragmens composés aussi de couches concentriques. L'auteur, d'après -Werner ;nomme ce fossile singulier perlstein (pierre de perle ) ; on le
trouve alternant avec des couches de porphyre argileux qui reposent sur le trapp , à gauche en allant de Tokai à Kerestour,,.après la dernière au-
berge ; c'est ce que Fichtel appelle zéolithe volcanique. Une pierre analogue se trouve plus loin au-delà de Kerestour ; mais elle y forme la pâte d'un porphyre qui renferme des cristaux de quartz de
mica et de feldspath ; l'auteur le nomme_ porphyre è pâte de pierre de perle.
Au-dessus est une brèche qu'on emploie pour
bâtir; .Fichtella regarde comme un tras volcanique ; mais notre auteur ne veut rien admettre aux environs de Tokai , qui n'ait pu se former par la voie
humide ; même jusqu'à des pierres ponces qu'il trouve un peu plus loi, en .allant à Erclobenye. En général une prévention excessive pour le système neptunien perce à chaque page de cet ouvrage ; et sous ce rapport il convient de le lire avec quelque défiance. Fichtel me paraît trop accorder à l'action du feu; notre voyageur tombe dans l'excès opposé l'un ne voit que des laves ; l'autre ne reconnaît que des porphyres et des trapps.
M. Esmark convient lui-même que sa. pierre deà perle se trouve au Vesuve , aux îles Ponces, Ischia, aux îles Lipari , en Islande, sur l'île Santorin dans l'Archipel , tous pays évidemment volcaniques e mais au lien d'en conclure qu'elle doit son origine au feu , il rétorque l'argument , et veut que ce soit accidentellement qu'on la trouve près des volcans , puis qu'elle se rencontre aussi dans des pays où ii'ne veut point admettre qu'il G 0- 0,
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