Journal des Mines (1797-98, volume 8)
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CONVERSION
grouppes intérieurs de carbonate calcaire dodécaèdre, et quoique les échantillons l'emportent de beaucoup sur ceux de la colline d'Amagney, pour la beauté de la substance et des formes , Je minéralogiste y verra cependant des rapprochernens qui les confondront sous une même -espèce. Ne peut-on pas leur adjoindre ces autres géodes siliceuses qui , au lieu de cristaux , ont un noyau de coquilles pétrifiées par un suc calcaire La colline qui s'élève au nord du village de Mont-Boillon, département de la Haute-Saone est remplie de ces géodes et de leurs débris ; j'en possède un assez beau morceau que rai recueilli sur les lieux ; il a dû faire partie d'un ellipsoïde dont le grand axe aurait été d'environ un tiers de mètre , et le petit axe de moitié ; le sol qui les donne est composé d'une marne ferrugi-
neuse. Les silex et calcédoines sont encore très-communs sur le territoire de Fretigney département
de la Haute-Saone, où l'on 'voit en même temps, à chaque pas., des dépouilles de vers marins pétrifiés , et quantité de marne ; c'est enfin dans un vallon rempli de marne , joignant la ci-devant abbaye de la Charité , près de Fretigney, , que l'on trouve ces géodes siliceuses renfermant du. soufre natif uni à.- l'argile , et sur le gisement desquelles 'j'ai tâché de donner, il y a deux ans ,. à la -société d'histoire naturelle, les renseignemens qu'elle m'avait fait demander, Là , on distingue pour ainsi dire , leur commencement et leur fin une recherche attentive m'en a fait découvrir plusieurs de la grosseur d'un poids et au-dessous, qui adhéraient à des morceaux d'une marne maJnelonnée et durçie, dans laquelle elles semblent
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à celle de la gomme arabique la plus pure. L'on remarque ensuite différentes nuances de grosseur
jusqu'à celle des échantillons qui paraissent n'avoir
i ) , et l'on en trouve dont la substance vermoulue s'écrase assez facilement sous les doigts. Je sais que des minéralogistes dis-
plus rien à acquérir (
tingués n'ont pas aperçu la formation de ces géodes sous le même point de vue, puisqu'ils les ont conconsidérées comme des coquillages convertis en silice. Mais , malgré qu'elles ne portent plus aucune empreinte de cette organisation supposée malgré même l'existence bien réelle des premières
ébauches de silex dont j'ai fait mention , je suis très-éloigné de contredire une origine qui n'est point rigoureusement incompatible avec ce que j'ai observé , d'autant mieux qu'elle s'accorde , par analogie , avec ce qui arrive le phis souvent ; et
je me contenterai de conclure que , tel sys-
tème que l'on adopte à cet égard , l'on ne peut se dissimuler que les silex se trouvent , de tous
côtés, au milieu' du calcaire, dans des pays même où , pour l'ordinaire, la matière siliceuse existerait à peine si l'on en enlevait les dépouilles des vers marins. L'on ne saurait cependant expliquer la silicification des coquillages, comme celle du bois agatisé , puisque leur calcaire n'a pu s'évanouir et se dissiper comme les élémens des substances n'y -végétales ; d'où vient ne.lanmoins que (
)
Il s'en fautFh au surprirs-7qtïe-t5tirëes silex ren-
ferment du soufre natif ; plusieurs!, au contraire , ont leurs cavités remplies d'une argile ferrugineuse , et d'autres n'ont aucun vide. Ce dernier cas est Celui de tous les cornmencemens de géodes que j'ai eu l'occasion d'observer.
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