Journal des Mines (1797-98, volume 8)
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VOLCANS DE L'AUVERGNE.
par la voie sèche, et l'autre par la voie humide. Dans l'un et l'autre cas, la cristallisation coinmence par le centre. Je vois une lame où une molécule autour de laquelle les autres lames ou molécules de même forme ou de même nature de composition viennent se ranger. Je vois que , sans un centre de cristallisation , il n'y a point de cristaux ; je vois que la terre est cristallisée à sa surface, et j'en conclus, par l'analogie de ce qui se passe journellement sous mes yeux, que le centre est le point où a commencé la cristallisation ( i). Et quelle formation pourrait-on obtenir dans l'hypothèse du feu central, ou de la consolidation progressive du globe Les Couches encore pâteuses et visqueuses, dont Ta plus grande densité relative ou absolue est une chimère, ces couches , dis-je, qui 'supportent les masses de granit et de calcaire primitif, cristallisées depuis nombre de milliers d'années, ,étaient donc à-peu-près incandescentes lorsque ces masses se
déposèrent. Or je vois que si l'on met une pierre calcaire ou du granit sur un feu artificiel et faible, Je carbone de la première et l'eau de cristallisation de l'autre se dissipent ; qu'il ne reste qu'une terre légère que le vent disperse, et des cristaux plus ou moins altérés. Cependant, à quelque profondeur que l'on parvienne, le calcaire primitif et Je granit sont par-tout dans le même état ; les volcans eux-mêmes vomissent de ces substances, qui (i ) Le centre cristallisé premièrement peut avoir été altéré et décomposé, comme il arrive dans les cnhydres ; mais ce fait ; qui explique clairement comment existent les amas d'eau intérieurs, n'est point favorable à l'hypothèse du C.e. Dolonzieg, puisqu'il faut toujours supposer que le centre a été solide.
VOLCANISATION EN GÉNÉRAL.
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,n'ont éprouvé presque aucune altération ; ainsi il est évident que la base sur laquelle elles se sont placées, avait la même température qu'elles. Les assises qui composent les montagnes de calcaire primitif et de granit , sont le produit d'une précipitation lente, régulière et successive, qui s'est faite du haut en bas autour du centre du globe ; or comment cette précipitation , et la cristallisation qui en a été la suite, auraient-elles eu les lieu, si le refroidissement avait commencé par endroits les plus éloignés du point central , qui aurait retenu dans l'espace les bases terreuses, les principes acides ou alkalins , les substances métalliques qui sont les plus pesantes de toutes, et qui
cependant paraissent être descendues et être devenues fixes les dernières. Je ne puis pas dire je répète , mais je dis pour la première fois, après avoir observé et médité vingt années, que la consolidation du globe me parait avoir commencé par le centre. Ce n'est pas même, à ce qu'il me semble, un système ou une opinion, mais :tan fait évidemment et physiquement prouvé par l'analogie, sans lequel il est impossible d'explicrisquer la formation des montagnes, cèrtainement nullement vitrifiées. tallisées par la voie humide, et D'après cela , l'on1 ne peut plus supposer que
une écorce les agens volcaniques résident sous mais je pense solidité
qui seule aurait de la volcans ont comme le C.'" Dolomieu , que les considésouvent leurs foyers à des profondeurs rables: comme lui je doute qu'il y ait une vraie inflammation dans les profondeurs d'où sortent les laves , où l'air nécessaire pour l'entretenir ne peut avoir d'accès ; ou plutôt je suis convaincu depuis