Journal des Mines (1797-98, volume 8)
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VOLCANS DE L'AUVERGNE,
long-temps qu'il n'y a pas de vraie inflammation; et qu'elle a lieu seulement lorsque les laves viennent au jour, et que les montagnes agitées s'ouvrent et
volent en éclats.
Les phénomènes volcaniques se manifestent alors avec fracas, et répandent au loin fa flamme, l'épou-
vante et la mort. Je me recueille en silence à la
vue de ce terrible spectacle : j'oublie les systèmes.; je conviens que toutes les explications données jusqu'aujourd'hui sont fausses et contradictoires j'accorde tout ce que je dois accorder : je me re-
tranche autant qu'on le veut. ; mais je ne m'en élance qu'avec plus de force vers la vérité. Explication analytique et synthétique des phénomènes des volcans.
.° Je distingue Tes corps combustibles, en corps combustibles dans l'air, ou par le moyen de Fair,"
et en corps combustibles dans l'eau , ou par le moyen de l'eau ; ou, ce qui est la même chose, en corps qui décomposent l'air , et en corps qui décomposent l'eau ( ). Tous les corps combustibiesme paraissent brûler à l'air, et tous ne' me paraissent
pas brûler dans l'eau ou par le moyen de l'eau , quoiqu'il soit infiniment rare qu'il n'y en ait pas
mine plus ou moins grande quantité dans les combustions qui s'opérent dans le premier milieu. (
) Je me félicite d'être le premier qui ait appliqué aux
volcans l'expérience de la décomposition de l'eau. La facilité, l'exactitude , la vérité avec iesquelicS elle en explique les phénomènes , qui jusqu'à présent ne l'ont pas été, et qui sans elle sont inexplicables, me portent à rendre un nouvel hommage à l'auteur ou aux auteurs de cette découverte , qui jettera un grand jour sur l'histoire naturelle. et la furzuation des mineraux.
VOLCANISATION EN GÉNÉRAL:
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2.° Je vois que les corps qui brûlent dans l'eau,
ou par le moyen del'eau, brûlent lentement et que la combustion qui se fait à l'air , est souvent assez rapide pour qu'il y ait lumière ou inflatn-, mation. Je conviens donc qu'il n'y a guère d'inflammation qu'à l'air, et que c'est le caractère qui distingue quelques- unes des combustions qui y ont lieu , de celles qui s'opèrent dans l'eau , par le moyen de l'eau. 3.°.Les combustions à l'air, avec inflammation; sont quelquefois Eeffet et la suite de-la 'combustion
dansI'eau , ou.paile :moyen de l'eau , parce que celle-ci s'opère au degré de chaleur intérieure et superficielle de l'atmosphère , et que J'inflainniation a besoin que -ta, combustion lente élève la
température jusqu'au point où:érte,Peut'avoir ainsi, des schistes alumineux et d'auire's- sUbstances_ que l'on arrose , ou que l'on fait d'ab-ord brûler' par le. moyen de l'eau, finissent par S'enflammer. 4.0 II se forme 'beaucoup 'd'air inflammable dans les mines , où iI n'est q'tie'irdp souvent la cause de terribles accidens : il est donc certain
que Peau se décOmpose dans la' Xerre (
t).
les
dans (1) Un moyen de prévenir les acciclens qui arrivent qu'on ne laisse mines qui y sont sujettes , cst de veiller à ce dans les aucun outil , aucun morceau de fer dans les galeries et le le moins possible dans décombres, et de ne s'en servir que boisage ; le fait suivant le prouve départeOn baissait les eaux ia mine d'Huelgoat , dans le le corps ment du Finistère il fallait atteler une pompe , dont machiniste déétait hors de l'eau ,depuis quelques jours. Le pour mettre un du tampon , bouche ce .qu'on appelle la piéce à l'instant cuir neuf au clapet de fer ; il approche sa lampe , et détonation. il est renversé par une violente