Journal des Mines (1798-99, volume 9)
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FELD-SPATH VERT
traitée avec l'acide sulfurique : on obtint 3 parties de matière semblable à la première, tant pour la forme , que pour la saveur ; mais elle contenait une matière brune , qui s'est 'précipitée pendant l'évaporation.
EXP. J7Ces ,deux quantités réunies et dis-
soutes d'ans l'eau , on en a précipité par l'ammo-
niaque une matière jaunâtre , qui est devenue rouge par la dessiccation , et qui pesait à peine une demi-partie : c'était un mélange d'alumine et d'oxide de fer. On a versé ensuite dans la liqueur une dissolution de carbonate d'ammoniaque, et on a fait bouillir. ; il s'est formé un précipité qui ne pesait pas une partie : c'était du carbonate de chaux.
EX P. VI. La liqueur d'où ces matières avaient été séparées, a été évaporée : le sel résultant, calciné fortement dans un creuset de platine , a laissé environ 4. parties d'un sel qui avait toutes les propriétés du sulfate de potasse. Le feldspath vert de Sibérie contient donc de Ta potasse : mais il est évident, par la quantité de matière que l'acide sulfurique a enlevée, que la tota-
lité de la pierre n'a pas été attaquée ; car on aurait dû avoir i 8 parties d'alumine, 4 de chaux, et 16. de potasse, tandis qu'on n'a eu en tout qu'environ une demi-partie de chaux, autant d'oxide de fer
et d'alumine, et z de potasse. Le poids de la
pierre ainsi traitée correspondait d'ailleurs à la somme de ces produits ; car il n'avait diminué que de 3 parties.
EXP. VII. Malgré l'extrême division de la
pierre , l'acide sulfurique n'ayant pu l'attaquer 011 a traité les 97 parties restantes par la potasse
27 DE SIBÉRIE. caustique, et on a obtenu cette fois, en rapportant chacun des produits à r oo parties 62.83. 1.° Silice. 17.02. 2.° Alumine. 3.00. 3.° Chaux
4.° Oxide de fer Perte.
. .
r .0 o.
16.15.
100.00. Les expériences précédentes ayant fait connaître que cette pierre renfermait une substance qui échappe aux moyens chimiques ordinaires, et la petite quantité de sulfate de potasse obtenue par l'acide sulfurique, faisant fortement soupçonner que les r 6.15 de perte étaient dues, au moins pour la plus grande partie ,. à la présence de la potasse, il fal-
lait employer une autre méthode d'analyse. Le
C.e" Vauquelin se proposa de l'attaquer par la soude
caustique bien exempte de potasse , après en avoir séparé la silice par l'acide sulfurique ; de faire en-
suite évaporer la dissolution , et, par la quantité d'alun obtenu, reconnaître, à très-peu près, celle de la potasse. Cette manière de juger de la présence de fa potasse
dans les pierres inattaquables par les acides , ne peut induire en erreur, puisqu'un grand nombre d'expériences ont prouvé que la soude n'entre point dans la composition de l'alun. Il est vrai que si les pierres ne contenaient pas assez d'alumine pour employer toute la potasse à la confection de l'alun qu'elle serait susceptible de former, on n'aurait pas la proportion exacte de cet