Journal des Mines (1798-99, volume 9)
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OPHITE DES PYRÉNÉES.
OPHITE DES PYRÉNÉES.
concevoir qu'elle ne saurait être rangée avec la
à nous l'apprendre. Pour moi, je craindrais d'être induit en erreur par des': dénominations étrangères notre langue. Comment pourrais -je l'éviter lorsque plusieurs célèbres naturalistes ont appliqué'
pierre verdâtre des Pyrénées. On a vu toutes les raisons qui m'empêchent de convenir que cette dernière substance soit-un produit des volcans ; il est inutile de les rappeler ici d'ailleurs les .expressions suivantes que j'emprunte du C.' Saussure, en apprendront beaucoup plus
70 substances et les contrées où elles se rencontrent,
à différentes substances les mots gabro , trapp , basalte', roche de corne, &e.?. Intimidé par ces exemples
je ne me permets point de hasarder aucune conjecture à cet égard , et sur-tout en pouvant citer le témoignage d'un observateur qui a enrichi la miné-
ralogie de recherches étendues. Le C." Dolomieu fait cesser les doutes que l'on aurait pu former. 11 nous -apprend , comme on l'a vu , que le gabro des Florentins , pierre très-commune dans les mon-
tagnes voisines de Florence , est une vraie serpentine , qui diffère de la Pierre verdâtre des Pyrénées. Mais une observation que j'ai faite, c'est que les masses de serpentine du ci-devant Limousin,
dont j'avais donné plUsieurs morceaux à Bayen pour les employer à .ses expériences, se trouvent au Milieu des roches graniteuses , assez. loin des contrées.où le sol est composé de pierres calcaires
ainsi cette serpentine ne .diffère pas moins de la pierre verdâtre- des Pyrénées par sa disposition dans
l'intérieur de 13 terre, que par le nombre de ses principes. Après ce que nous venons de rapporter, il semble permis de croire que la pierre verdâtre des Pyrénées
n'est pas de la même nature que la serpentine. ta pierre verdâtre est', selon Bayen , composée de terre argileuse , de magnésie, de terre calcaire et de fer. La serpentine est le résultat de la magnésie intimement combinée avec la terre siliceuse et l'argile. Comme les chimistes qui en ont fait l'analyse
n'y 'admettent pas la terre- calcaire, il est facile de
que tout ce que , je pourrais ajouter aux observois,
vations que j'ai déjà rapportées. cc Lorsque je dit cet habile naturaliste, une roche quelconque, D) si je ne trouv ni en elle ni dans ses circonsje tances extérieures aucun indice de fusion , lors ait été fondue , D) ne présume pas qu'elle même qu'elle est noire et qu'elle est naturelleD) (Voyer ment divisée en colonnes prismatiques.. floréal an I I,pa,o;e 37.} le Journal de physique, 8 les vertus et les l'âge , Pénétré de respect pour j'ai communiqué à ce Borda , lumières du C. consignées dans . les, observations savant naturaliste ce mémoire. Il ne les a point jugées propres à opérer quelque_ changement dans son opinion mais jaloux , ainsi que moi , de contribuer aux progrès de l'histoire naturelle , nous avons été du moins d'accord pour soumettre notre manière de penser à la décision de ceux qui cultivent cette science. Ils voudront bien nous apprendre si- la pierre verdâtre des Pyrénées doit être envisagée comme une production volcanique. Quant à l'opinion du C." Pasumot , qui range la pierre verdâtre des Pyrénées parmi les schorIs à cause en masse, je' crois ne :devoir pas l'adopter , qu'elle conde. la grande quantité, :de feld-spathparce que .sa et toutes' ses parties , tient -dans composées, texture est semblable à celle des roches D3
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