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MINÉRALOGIE

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le Mont-Rose jusqu'à Borgo. La vallée d'Aoste

nous représente également une disposition de montagnes irrégulières , qui , en se resserrant , forment des gorges , et , en s'élargissant , se multiplient en vallées qui sont , pour ainsi dire, autant de rami,

fications. D'abord on la monte par une direction au nord , ensuite elle se recourbe d'orient en occident , et , sans la montagne du petit SaintBernard , où elle aboutit , elle irait se joindre à la Tarentaise. Aussi voit- on que la Doire Baltée après avoir commencé par se diriger vers le sud

a été obligée de se tourner vers l'orient, et de suivre

cette direction pendant l'espace de plus de 40

milles, pour reprendre, au Mont-Jouet, son cours vers le midi. Enfin tous ces coteaux, tous ces mas de montagnes , toutes ces chaînes et ces sommets,

marquent une texture par. couches tantôt peu tantôt beaucoup inclinées et quelquefois verti-

et un renversement de grosses masses de , produit par des explosions souterraines qui ont formé les montagnes telles que nous les voyons aujourd'hui. 6. Toute l'étendue des montagnes, .depuis le cales

,

rochers Observations

sur 1.°'1" d" Lac-Majeur jusqu'à la Doire Baltée, est constituée, couches. en grande partie , de granit qu'on appelle miglia-

ro/o , dont la base est tantôt quartzeuse , tantôt de

mica noir parsem& ou mélangé de grenats, de talc et de feld-spath. Les couches de ces montagnes gardent naturellement cet ordre : les granitSequ'on

reconnaît toujours à leur base , sont suivis de couches quartzeuses et talqueuses ; au-dessus de celles-ci , l'on voit paraître les couches serpentines,

où l'on trouve, souvent des grenats mélangés aussi bien que de l'asbeste et de l'amiante. Ces couches sont couvertes de pierres réfractaires et

87 DU PIÉMONT. cornées , de toutes couleurs , de pierres argileuses compactes aussi de toutes couleurs, après lesquelles viennent les schisteuses à minces filets , les savonneuses plus minces , les ardoises grises , noires rouges , bleuâtres et jaunâtres , et le tout est enfin couvert de terre végétale. C'est dans ces montagnes que règnent les filons aurifères. 7. Les blocs de rochers primitifs détachés, qui sont répandus dans les plaines , dans les vallées , les combes et dans les ravins, et jusque sur la dans les cime de très-hautes montagnes , où certainement

ils n'ont pu tomber d'aucune autre éminence

étant un mélange de toutes ces sortes de pierres dont nous avons parlé ci-devant, font connaître évidemment qu'ils sont un véritable effet du bouleversement universel de la 'crdite du globe, et que c'est par les eaux que , dans la suite des temps , ils ont été transportés et dispersés indifféremment dans tous ces endroits. C'est aussi à ce bouleversement du globe que les montagnes actuelles doivent leur formation : d'abord il semble qu'elles datent de la première création ; mais on peut prouver qu'elles ont été- formées postérieure-

ment, et que leur état présent répond naturellement à la catastrophe du déluge universel. Je tirerai la première preuve, du mélange de roche primitive

et de sédiment qu'on observe dans nombre de montagnes ; on y voit des couches secondaires sinuosées sur des couches primitives : les premières suivent la forme externe ci,.2s montagnes primitives.;

les dernières ont leur inclinaison angulaire sur celles - là , ce qui prouverait qu'elles sont d'une

formation antérieure. Les couches sinuosées , que

'nous nommerons superpositions , étant calcaires , fissiles , et remplies de pétrifications d'une nature F

Blocs et