Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1798-99, volume 9)

MINÉR ALOGIE

DU PIÉMONT.

où l'on creuse les chaudières et où l'on travaille Je fer pour toutes sortes d'ouvrages. De là je descendis à Valpergue ; je suivis le pied de la mon-

plusieurs autres forges , où l'on en fabrique toutes sortes de meubles et d'instrumens de quincaillerie.

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tagne , où je rencontrai la source du Malon , rivière

'Vallée de L ans.

Cuivre.

qui charie aussi de l'or qu'elle reçoit des ravines, et qu'elle amène ensuite dans le Pô. 43. La vallée de Lans , qui est arrosée par la Sture, qui descend du Mont-Iseran et des hauteurs de Rochemelon , se divise en trois branches , celle de V-iu , celle d' Ala , et celle de Groscaval, qui est la principale. Dans la première , on trouve , audessus de Traves , sur les bords du ruisseau d'Ordagno , des filons de cuivre , dont la direction est du N. S., dans la montagne des Votes , qui est de nature serpentine : le minerai est de cuivre -vitreux, rouge et obscur , riche de soixante pour cent, avec un peu d'argent. Dès qu'on y eut travaillé pendant un an , le filon se serra dans sa production; on fit quitter ce lieu pour en investir le vassal , et la quantité de minérai qu'on en avait retirée fut réduite en cuivre noir aux forges inférieures.

Sable ferrugineux.

44. Les paysans de ces montagnes s'occupent,

dans la saison propre , à en laver les surfaces pour en retirer le sable de fer par des lavages en cascade

dans des serres qu'ils font le long des combes , où ce même sable s'arrête , et d'où ils le portent Fourneaux et forges.

sur leurs épaules aux fonderies de fer les phis voisines. Les plus importantes de ces fonderies et les martinets sont à Mésénil et à Pessinet , sans compter les deux hauts-fourneaux de gueuse, l'un à Mésénil et l'autre .à Germagnan , et sans faire mention des forges de Viu; elles sont en fine au nombre. de plus de treize. Du côté de Lans , on fond à la Vallonne

cette mine de lavage en masses , qu'on tire ensuite au gros marteau, et on travaille le fer qui en résulte-dans

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45. Près des hautes montagnes de Vin, on a aussi trouvé un filon avec des marqués de mine de cuivre vitreuse , rouge , et des grenats trèsbeaux , et même. des druses de grenats botrytes avec des hyacinthes. En remontant cette vallée jusqu'au village d'Usseil , on trouve , dans les montagnes du Bessinet , au-dessus du lac de la Rossa , et dans la montagne de la Mulatere , sur les plus hautes croupes qui bordent la crête des Alpes contiguës à Bessans , département du Mont-

Blanc , on trouve , dis-je , des filons de cobalt dont la couleur bleue d'azur est propre au safre. C'est en 1753 qu'on fit cette importante découverte , qui s'est soutenue au point de devenir un objet utile. Le cobalt y est de belle qualité ; on

en excave en deçà et en delà de la corne des filons , de six jusqu'à dix-huit pouces , mélangés

dans une matrice quartzeuse et spatheuse , tantôt .compacte , tantôt de qualité grise scoriForme , et avec des efflorescences vertes et de couleur fleur de pêche. Sa qualité a été trouvée si bonne, qu'on le fait passer- par la voie de Genève aux fabriques d'azur de Souabe , ét les concessionnaires en retirent depuis soixante jusqu'à quatre-vingt-dix par quintal , étant conduit à Genève. Si la compagnie était assez puissante , Viu serait; un endroit trèspropre à y établir les fabriques cl'azur ; ce qui ferait monter cinq fois _autant sa première valeur. On y a aussi rencontré de l'arsenic en régule du calciné blanc et noir , du nikel strié , et quelquefois duebistnuth. Toutes les veines 'cultivées sont minces , et il y faudrait une traverses:fans le bas pour

ouvrir tous ces filons, et en rendre :l'exploitation

Mine de cobalt dans les montagnes

de Vin.