Journal des Mines (1798-99, volume 9)
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MINÉRALOGIE
matrice quartzeuse , une mine de cuivre, qui a donné à l'essai huit à dix livres de cuivre pour cent, mais qui n'est pas en exploitation ; on y reconnaît des grenats de fer en grandes couches, On
DU PIEMONT.«
mines d'or. C'est aussi l'opinion commune qu'il y a des mines d'or à Crusol , et qu'elles ont été exploitées par le comte Saluces de Castellar. Ce
trouve sur ces montagnes la fameuse stéatite ou
qu'on sait de plus positif, c'est qu'il y avait à
lapis ollaris blançhe, savonneuse , et très-utile pour bien des manufactures et pondes arts. Saint-Martin,
près de Pignerol', 'possède une belle carrière de marbre blanc , qu'on pourrait employer pour les statues. Bobbio a une source purement vitriolique martiale ; et Barge , outre des fosses ' anciennes abandonnées , dont on ignore la qualité du métal fournit les carrières renommées d'ardoises quartzeuso-cornées , d'une si .grande dureté , qu'elles
peuvent servir pour la réduction. en poudre des corps- qu'on soumet au broiement ; leur épaisseur
est depuis un demi-pouce jusqu'à un pouce et demi ; elles sont très-difficiles à couper en ligne droite ; parce qu'elles éclatent facilement ; iI y en
a de couleur blanche , de verdâtre et de bleuâtre. On trouve souvent dans leurs commissures de belles
Vallée Pô.
dendrites formées par les eaux qui les traversent elles sont ordinairement de couleur de molybdène; on les emploie avantageusement pour les toits et pour les payés internes. Non loin de là , dans la plaine vers Pignerol , s'élève le fameux rocher de Casour., qui est une masse isolée de granit , avec 'des veines quartzeuses et avec. des pseudo-topcqes , dont on pourrait tirer de grandes tables', si l'art de couper les pierres dures était introduit chez nous. 5 5, L'ordre nous conduit à la vallée qui prend
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Paysanne et à Uncin des forges et des fourneaux où l'on travaillait le fer en faisant usage du charbon , qui est fort abondant dans toute la vallée pendant plus de trente ans , on s'en est servi pour la fonte des minéraux qu'on tirait des fiions de Saint-Peyre , dans la vallée de Vraïta , et qu'on transportait à Paysanne par le Col du Prêtre : mais après avoir consumé une grande partie des forêts-de la haute et basse vallée , les fontes y Sont devenues moins considérables, de manière que l'on n'y réalise plus que les minéraux tirés des montagnes des environs. 5 6. Les montagnes de Paysanne . offrent des couches calcaires on en tire du marbre blanc spatheux , qu'on nomme salin , et qui , quoique d'un grain grossier , reçoit 'un très - beau poli on en tire aussi de veiné , à bandes grises plus
ou moins foncées, et qui est assez beau, mais
du même 'grain que le précédent : les carrières en sont exploitées avec vigueur. On rencontre aussi dans ces carrières le bardiglio unicolor , d'un gris tirant sur le noir, tantôt plus, tantôt, moins chargé. Parmi les cailloux roulés , on trouveles variolites,
qui ne sont qu'un mélange ,de jaspe à,fond ver-dâtre , avec des grains isolés jaunâtres ou blan-
châtres , qui n'ayant point contenu de l'argent
son nom du Pô , dont la source est au pied du Mont-Viso. ,Cette vallée, depuis Revel, est en grande partie constituée de granit et de saris
natif, n'ont pas confirmé les découvertes récentes ; quelques-uns de ces cailloux sont d'un jaspe vert
mines
vallée étant mieux examinée, fournirait peut-être à l'histoire naturelle de riches matériaux. On trouve <hum. des Mines erum. an VII.
quartzeux,,, et par conséquent très-analogue aux
céladon très-beau, qui approche du jade. Cette