Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1798-99, volume 9)

DISCOURS

DES PROFESSEURS.

Le phosphore, que l'on avait regardé jusqu'à lui comme un des plus sûrs moyens pour analyser l'air atmosphérique, n'absorbe pas complètement le gaz

riences par lesquelles il a prouvé que les substances terreuses pures , et particulièrement l'alumine, la chaux et la _baryte , humectées d'une quantité d'eau suffisante pour les réduire en une

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oxigène , et une petite portion de ce corps combustible se dissout dans le gaz azote, et forme une combinaison triple de phosphore , d'oxigène et

d'azote, dont le volume est augmenté. Le gaz

nitreux qui avait servi à Lavoisier, Priestley, genhou et Fontana, pour le même objet , contient constamment, comme le C.en Fourcroy l'avait annoncé le premi-er il y a déjà long-temps, une quantité plus ou moins grande de gaz azote , qui, se mêlant après l'opération avec celui de l'atmosphère,

mettait dans l'impossibilité de pouvoir estimer rigoureusement les proportions des élémens de l'air. Par hasard , sans doute , Priestley avait trouvé que la solution du sulfate de fer .avait la propriété d'absorber le gaz nitreux, et avait dit à cette occa-

sion que cette découverte pourrait devenir quelque jour d'une grande utilité dans la chimie ; il ne s'était point trompé. M. Humboldt en a fait une application très-heureuse pour rectifier la méthode eudiométrique par le gaz rgtreux.

Voici, en peu de mots, comment il procède après avoir préparé son gaz nitreux, il en prend un volume déterminé , l'agite avec une solution de sulfate de fer, qui absorbe le gaz nitreux et laisse le gaz azote seulement. La quantité de gaz azote contenue dans le gaz nitreux étant ainsi déterminée , il lui est fort aisé de déterminer ensuite les vraies proportion; de l'air atmosphérique. C'est

donc un grand service que ce savant a rendu à l'art analytique et à la médecine. V. Peu de temps après le même savant rendit compte à l'Institut national d'une suite d'expé,

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pâte molle , et renfermées avec de l'air atmosphérique dans des vases parfaitement clos , absorbent le gaz oxigène, de telle sorte qu'il n'en reste pas un atome , et qu'il regarde ces substances comme les meilleurs agens pour faire l'analyse de l'air, et Se procurer le gaz azote le plus pur. M. Humboldt a tiré de ses expériences de nombreuses et importantes inductions pour l'agriculture , et la théorie de la végétation encore si obscure pour nous. VI. M. Green, chimiste de Halle, a donné des formules pour purifier les eaux salées des matières étrangères qu'elles contiennent. I.° Si c'est du sulfate de magnésie , comme cela a lieu très-souvent, la chaux seule suffit pour les en débarrasser, parce que cette substance , en s'unissant à l'acide sulfurique, sépare la magnésie et forme du sulfate de -chaux , qui est lui-même peu soluble. 2.° Si

ce sel est accompagné par le sulfate de soude , faudra ajouter à la chaux une certaine quantité de muriate calcaire ; dans ce cas, ce sel décomposera le sulfate de soude, et il se formera da sulfate de chaux et de muriate de soude : la chaux agira sur le sulfate de magnésie comme dans le premier cas. 3.0 Si les eaux recèlent du muriate de chaux , le sulfate de soude à son tour sera employé , et il se passera ici les mêmes effets que dans le deuxième cas. 4.0 Enfin , si le muriate de magnésie se rencontrait réuni dans les eaux salées avec le sulfate de magnésie , il faudrait mêler à la chaux une certaine quantité de sulfate de spude. Ces recettes ,