Journal des Mines (1798-99, volume 9)
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DISCOURS
généraux de Ta chimie leur servent de hase , 'enfin que toutes les parties soient des conséquences les unes des autres , et que cet art commence à
être soumis à des lois fixes et constantes , il est impossible, sans une école pratique où les élèves puissent appliquer et voir appliquer les principes qu'ils ont puisés dans les leçons données à l'école théorique, d'espérer qu'ils soient en état de conduire des exploitations, ou de rectifier par leurs conseils celles qui existent ; c'est donc vers cette école pratique tant desirée que nous devons di-
riger tous nos voeux. Cette école établie, les expériences qui restent à faire, terminées, l'exploitation des mines obtiendra
dans la République française cet empire qu'y prennent naturellement toutes les sciences et tous les arts vers lesquels le génie français se dirige c'est pour lors que l'on verra ces étrangers, si fiers de la supériorité qu'ils ont eue dans cette branche d'industrie, venir chez nous pour y puiser les connaissances qui leur manquent, et prouver par-là que les Français sont capables, lorsqu'ils le veulent d'avoir sur leurs voisins, dans les arts et les sciences qu'ils cultivent , une supériorité aussi prononcée que les armes de la République française sur celles
de leurs ennemis. Puisse ce changement dans l'exploitation des mines s'effectuer sous le ministre éclairé qui en dirige aujourd'hui l'administration !
DES PROFESSEURS.
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'D isc ou Rs du C/" &Met ,
inspecteur des mines de la République, professeur d'exploitation des mines.
L'ORIGINE de l'exploitation des mines remonte aux premiers âges du monde : son enfance ressemble à celle des autres arts de nécessité ; ses premiers
pas ont été lents et ses progrès tardifs. Dans le principe , on ne connut que les pierres propres à bâtir ou à couvrir les habitations. Peu à peu on distingua quelques métaux ; on apprit à s'en servir : on rechercha les Minérais qui les contenaient ; mais on se contenta de recueillir ceux que la nature avait déposés à la surface du sol. L'art des mines étendit successivement son domaine ; on découvrit des métaux nouveaux , trouva des sels et des combustibles fossiles. L'industrie réunit alors tous ses moyens : on osa descendre au sein de Ta terre , y pénétrer à de grandes profondeurs , et en arracher, au milieu de .mille dangers , les substances qui semblaient destinées à y rester enfouies éternellement. Mais que de siècles ont dû s'écouler depuis la première fois que l'homme , armé d'un pic , ouvrit -
la tranchée pour détacher quelques pierres ou
quelques fragmens de minérais , jusqu'au moment où le mineur hardi , descendu à.cinq ou six cents mètres de profondeur , dirigeant sa marche souterraine à l'aide de la boussole, a osé employer la poudre pour s'ouvrir un passage à travers les rocs les plus durs , et enlever, presque en un instant, les minérais qu'on ne pouvait extirper auparavant qu'à l'aide des années ! Le besoin crée les arts , mais le temps seul les perfectionne ; souvent encore leurs progrès lents sont interrompus par mille erreurs et mille préjugés qui viennent se jeter à la traverse. Combien