Journal des Mines (1798-99, volume 9)
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MÉMOIRE
l'acide Stilfuriquei-concentré.; il produisit Une effervescence écumeuse , et répandit une Vapeur blanche, piquante , qui attaquait sensiblement le verre. Il n'y a donc plus de doute que la lépi-' dolite ne contienne du fluate dé chaux ; car il est à présumer que l'acide fiuorique est en cet état dans la pierre dont il est question , et qu'il pourrait bien contribuer pour quelque chose à la perte qu'elle éprouve par l'action d'un grand feu. Voici comme cela pourrait s'expliquer : la chaux , l'alumine, la silice et les oxides métalliques s'unissent à une haute température et forment une vitrification , tandis que l'acide fluorique se combine à une portion de silice, et se volatilise à l'état de fluate de silice. Cependant ce raisonnement n'a pas l'expérience pour hase, et il se pourrait qu'il ne fût pas conforme à la vérité. EXP, VII. Après avoir démontré, comme on
l'a vu dans l'Exp. VI, la -présence de l'acide fluorique uni à la chaux dans la lépidolite , on a cherché à y reconnaître celle de la potasse, annoncée par Klaproth. Pour y parvenir, on a étendu , d'eau la matière restée dans la cornue (Exp. et qui avait été réduite à siccité par l'évaporation on a ensuite fait évaporer la dissolution jusqu'à siccité pour en chasser l'excès d'acide sulfurique,
SUR LA LÉPIDOLITE. 13 et acide. Ayant fait dessécher la liqueur ainsi que le set qui y était contenu , on a fait rougir le résidu
dans un creuset de platine , pour en séparer le reste de l'acide libre : ce sel se fondit assez facilement; et lorsqu'if ne se dégagea plus de vapeurs d'acide, on fit dissoudre la matière dans l'eau distillée. La dissolution fournit, par une évaporation spontanée, des cristaux prismatiques à six pans terminés par des pyramides à six faces, d'une saveur âcre et amère, et qui présentaient toutes les propriétés du sulfate de potasse. II y en avait 40 grains, ou environ 2 grammes.
EXP.VilLe Quoique, par l'expérience précédente , on et obtenu du sulfate de potasse , n'a pas osé conclure que la base de ce. sel fût contenue dans la lépidolite , parce qu'il a paru possible, ,.° que, pendant l'action de l'acide fluorique sur le verre de la cornue, l'acide sulfurique aurait pu se combiner à une certaine quantité de potasse , qui , comme on sait , existe toujours , en plus ou: moins grande quantité , dans le verre 2.° que l'acide sulfurique dont on s'était servi et qui n'avait point été distillé , contient lui-même une portion de sulfate de potasse; 3.0 gue la quantité de sulfate de potasse qui a été obtenue est trop considérable pour qu'elle puisse provenir de- la Iépidolite seulement , d'après ,ce qu'en annonce
puis on ra redissoute dans une petite quantité
Klaproth.
l'a fait évaporer jusqu'à ce qu'il n'en restât plus qu'environ 1 6 grammes : on l'a laissé refroidir pour voir s'il ne se présenterait pas de l'alun cristallisé , ce qui n'a pas eu lieu ; mais on a obtenu
sources d'erreurs , on a fait bouillir, sur oo parties de lépidolite réduite en poudre impalpable ( ce qui demande beaucoup de temps ) , 7 à 8 oo parties d'acide sulfurique rectifié , et qui ne contenait rien
d'eau chaude ; et après avoir filtré la liqueur , on
des cristaux en lames carrées , d'une saveur amère et
En conséquence, pour éviter ces différentes
d'étranger, dans un creuset de platine. West bon Journ, des Mines , Frim. an VII.