Journal des Mines (1798-99, volume 9)
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LITHOLOGIE puisse connaître son sol d'après ces renseignemens; 2'50
si l'on en parle quelquefois , c'est de loin en loin : j'ai donc cherché à remplir ce vide , et à contribuer au grand travail que le conseil et la conférence des mines ont déjà commencé pour toute l'étendue de la France. Je saisis avec plaisir l'occasion de dire que le C. Le Fongueux, élève des mines , qui était en même temps que moi dans le département de la Manche , a bien voulu m'accompagner dans les différentes tournées que j'y ai faites , et qu'il m'a aidé, avec un zèle infatigable , à remplir le but que je m'étais proposé. Avant d'entrer en matière, je dois prévenir que j'ai cru me rapprocher davantage de la nature, en donnant la description des vallées principales et de leurs'-embranchemens- : cela m'a forcé 'néanmoins de m'éloigner souvent beaucoup d'un point, pour revenir parler, long-temps après , d'un autre placé à côté ; mais un résumé général ,. fait par arrondissemens de terrains de chaque espèce, présentera un grand tableau qui réunira tout ce qu'il importe le plus de connaître. Je me permettrai ensuite de tirer quelques inductions résultant de la masse des faits que j'aurai consignés. Carte de Casn.° 9 ç.
Chaîne de granit.
Les montagnes qui bordent au nord et au
midi la rive droite de la Sée
,
sont , je crois
les plus élevées du pays ; elles forment un rideau Considérable , qui s'étend depuis Vire jusqu'à la mer, entre Grandville et Avranches. Cette longueur, d'environ quatre myriamètres , est granitique. La largeur moyenne qu'occupe cette roche est de quinze kilomètres. Ses limites septentrionales , en allant de l'ouest à l'est, sont Vire, le commencement
DU DÉPATITEI,v1ENT DE LA MAINCHM.
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de la forêt de Saint-Sever, un kilomètre au midi de cet endroit ; de ce point, elles suivent une ligne qui passe par Sainte-Cécile et traverse la grande route
de Villedieu à Avranches, à deux kilomètres au sud-ouest du premier endroit ; enfin elle se prolonge jusqu'à la mer en paSsant un peu au nord de Saint-Léger. La face méridionale de la même chaîne contourne Avranches au sud-ouest , et reparaît peutêtre dans les sables , aux monts Saint-Michel et de Tombelaine , mais en se reportant de l'ouest à l'est. Ses limites accompagnent presque par-tout la route d'Avranches à Mortain jusqu'à Juvigny ; ensuite
elles s'arrondissent en allant insensiblement rejoindre la face septentrionale au sud-est de Vire.
Malgré que j'aie reconnu le granit dans (une
infinité d'endroits entre les limites que je viens de tracer , je n'oserais assurer qu'il n'y ait pas momentanément d'autres terrains dans le fond de quelques petites gorges que cet espace possède ; car je me suis assuré que le fond de la vallée où coule la Sée , près Avranches, est recouvert de quelques schistes qui s'élèvent jusqu'à une médiocre hauteur sur ses flancs. Cette chaîne a deux versans ; savoir , au midi dans les rivières d'Oir et de la Selune , et au nord,
dans la Sienne et dans l'Oiron. On exploite les granits à Saint-Léger, à SaintPierre-Lange près la mer , et plus loin à SaintePience : mais c'est sur-tout dans la partie de l'est,
vers les communes de Saint-Sever , du Cast , Guthemo , Vengeons, Periers , Sourdeval , Montjoie, Lingeard , Saint- Poi et Notre-Dame de Coulouvray , que l'on a établi une grande quantité d'exploitations; cependant je dois prévenir qu'elles
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Emploi
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