Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1798-99, volume 9)

260

Di/ DÉPARTEMENT DE LA MANCHE..

d'arriver à l'étang Cocard, sur une largeur de cinq kilomètres environ : mais il ne faut pas prendre cet écartement pour être la largeur réelle de ce terrain , parce qu'il coupe obliquement la route de Tinchebray à Vire ; H m'a paru se dans deux petites vallées où se trouvent lerenfermer Bouillon et la Ceurnlière , au-dessous de l'église de SaintQuentin , et courir comme elles. Leur diéection est

allons maintenant passer sa. croupe orientale ; nousqui sont adossés à sa face

presque de l'est à l'ouest. Quant à l'inclinaison des bancs qu'elles renferment , ils ont tous leur pente vers le nord. Il serait difficile d'indiquer les autres limites de ce sol ; je présume cependant qu'if se termine vers l'ouest, à la grande masse granitique que l'on retrouve au pont Cocard , et que l'on suit interruption jusqu'à Vire, Je ne peux rien diresans de son étendue vers l'est

peut-être se prolonge-un au loin de ce côté. Dans tous les cas , je l'ai reconnu et suivi assez pour avoir la intime qu'on ferait très-peu de dépensepersuasion avant de trouver de la houille. Sa position sur deux départemens , l'Orne et le Calvados , qui en ont Je plus grand besoin

son

voisinage de celui de la Manche , qui est dans le même cas -; sa proximité de. Tinchebray, , où plusieurs milliers d'ouvriers employés à la clouterie emploient du charbon de bois , qui devient trèsrare et très-cher, à cause de la consommation des grosses forges , sont des avantages extrêmement précieux , auxquels j'engage les spéculateurs de ces sortes d'entreprises de faire la plus grande attention. Nous avons, jusqu'ici , rendu compte de la nature des terrains qui sont appuyés sur la face méridionale de la grande chaîne granitique et sur

'T'erra us appuyés sur la

face septen-

trionale de la chaîne granitique.

261

LITHOLOGIE

ùrla description de ceux septentrionale , en suivant toujours les limites des bassins tracés par les rivières. Une des plus considérables du département est au-dessus de la ville la Vire , qui prend sa source la

dont elle a pris le nom ; elle va se jeter dans et mer. au Vay , après beaucoup de sinuosités , grossie des eaux de plusieurs autres rivières. On peut regarder le terrain qui constitue sa

rive droite , comme entièrement composé de schistes

et d'ardoises. Les premières carrières de cette espèce sont au nord-nord-est et à deux kilomètres environ de Vire , à l'embranchement des routes de qu'a Caen et de Thorigny. On ne les exploite subsmesure que les habitans ont besoin de cette

tance. Elle se divise en feuillets minces et solides, sans ondulations , et avec très-peu de noeuds ; elle l'emporte sur celle des environs de Saint-Lô par la légéreté , la propreté et la solidité. Cependant', en se rapprochant de la Vire , on

trouve à Donjean , au nord-est et à deux kilo-à mètres de Tessy , sur la route de ce bourg à' Thorigny, , une espèce de poudingue grisâtre, ciment argilo+quantzeux , renfermant du quartz pur , et quelquefois coloré par le fer. Cette pierre Se trouve en grands bancs inclinés ; elle se laisse tailler facilement ; on. en fait de très-belle pierre de taille. Carte de Cas, Mais de là jusqu'à- moitié chemin de Thorigny sin?, n.° à Saint-Lô , le sol n'offre plus que des schistes argileux souvent très-ferrugineux et peu solides qui ne sont point propres à faire de l'ardoise. Le bourg de ,Thorigny est bâti sur ce sol. On reneontre_de inouveau - le terrain ardoiseux