Journal des Mines (1798-99, volume 9)
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HOLOGIÈ
du village de Ta Dadinière , dans le fond de la vallée et sur la gauche du chemin qui mène de Tessy à Villebaudon, à cinq kilomètres ouest du premier endroit. Un banc de quatre mètres d'épaisseur d'une pierre calcaire argileuse, feuilletée, grisâtre, court sous un banc de grès de même couleur , mêle de_ petits fragmens de quartz blanc. Au-dessous de ce premier banc calcaire, il en existe un autre, mais rougeâtre et encore plus argileux, pénétré de petits filets d'une substance calcaire plus pure. Celle-ci est appuyée sur un grès micacé t
sa direction est de ll'est à l'ouest, et sa pente de
soixante degrés environ au sud, vers la chaîne principale de Montabeau. On nous a dit qu'on a fait, il y a quelques années, dix-sept fournées de chaux avec cette pierre : je présume qu'on a été forcé d'y renoncer, parce qu'elle est trop abondamment mêlée d'alumine , et qu'il en faudrait en conséquence employer beaucoup plus que d'une
autre pour produire le même effet. On peut ap-
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peler cette pierre une marne solide. Au nord-est et près de Cerisy, est la source d'une rivière qui passe par Carentilly, Amigny; SaintPierre d'Artenay, , et va se rendre dans la Vire après avoir suivi pendant long-temps les marais
de Carentan. Le terrain qui se trouve entre sa
rive droite et la Vire , est , dans les hauteurs vers Cerisy , un grès rouge, micacé ; mais bientôt il disparaît et fait place aux schistes en masse , qui se succèdent jusqu'au-dessous d'Aiglande : alors on trouve le soi recouvert de quelques mètres de gravier quartzeux et de sable très-ferrugineux, sur lequel repose une couche de quartz en masse, qui s'étend sur tout ce plateau jusqu'aux environs de
DU DÉPARTEMENT DE LA MANCHE.
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la Vire. On exploite à Cavigny cette pierre, pour en faire le pavé dont la ville de Saint-Lô et les routes voisines ont besoin. Elle paraît n'avoir pas plus de cinq à six mètres d'épaisseur. Elle laisse souvent voir des cavités, que l'on trouve tapissées de cristaux de quartz d'autres fois elle a l'apparence d'un ludus , et présente une infinité de lames plus ou moins déliées et se croisant dans tous les sens, dont l'intervalle est rempli de sable rouge ou brun , fin , à travers lequel l'infiltration s'est faite. De là jusqu'à Carentan il existe un plateau qui sépare la Vire de la Tante. La vue se repose agréablement de toutes parts sur les riches prairies couvertes de bestiaux , qu'il domine : mais sa surface est tellement recouverte de terre végétale qu'on ne reconnaît pas la nature du terrain , qui cependant, suivant toutes les apparences, est calcaire. L'espace compris entre la gauche de cette même rivière qui passe à Carentiny et celle, également sans nom, qui passe près et au sud-ouest de SaintAubin de Loque , ayant ses deux sources près de Marigny et de Camprond, est remarquable par les
anciennes mines de mercure du Ménil-Dot qu'il renferme , à huit kilomètres et demi ouest-nordouest de Saint-Lô. ( Journal des mines, n.° VII, page 3 o . )
Le terrain environnant est un schiste grisâtre, feuilleté, quelquefois rouge , et ordinairement stéatiteux ; il est fréquemment traversé , dans les environs-, de petits filons de quartz, auxquels on n'a peut-être 'pas fait jusqu'ici assez d'attention. Je soupçonne tout le pays schisteux. Au PontTerette , au-delà de Saint-Gilles , sur la route dQ