Journal des Mines (1798-99, volume 9)
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LITHOLOGIE
nous avons trouvé de l'oxide de manganèse en petits globules alongés.
On nous a dit que le C." Masson, qui avait monté à Valognes une fabrique de porcelaine gros-
sière , qu'une mort prématurée l'a sûrement em-: pêché de rendre utile , faisait rechercher avec soin le sulfate de baryte pour le mêler dans la compoe sition de sa pâte. J'ignore s'il devait en être bien satisfait : ce qu'il y a de certain, c'est que cette substance est très-fusible , et se réduit , à l'aide de
peu de chaleur, en un bel émail blanc ; mais il est très-boursouflé.
Si l'on descend la montagne de la Pernelle le Tong de sa face septentrionale , on voit, dans le fond de la vallée où coule la Serre , des schistes et des glaises rougeâtres , qui paraissent servir de base aux pierres dont cette montagne est composée. La montagne qui est en face , est de la même nature que la première ; on y trouve aussi fréquemment de la baryte ; on voit également audessous des schistes rougeâtres , et une argile tenace , de la même couleur, que l'on exploite pour faire des fours en terre , parce qu'elle est très-
réfractaire et qu'elle n'éprouve point de retrait
au feu.
Le plateau de Cantelou , quoiqu'aussi élevé que les montagnes que nous venons de décrire, est composé d'une autre espèce de poudingue. C'est une sorte de grès quartzeux, à très-gros grains. Ce terrain existe sur une assez grande étendue, et il est remplacé ou recouvert dans la partie la plus élevée de cette ' petite vallée, aux environs de , près la source de la Serre, par des grès quartzeux très - serrés , d'un grain blanc et demi-transparent. Tous les sommets des montagnes
DÉPARTEMENT DE LA MANCHE.
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des environs, où l'on voit la glacerie de Cherbourg, sont de la même substance. Quoique je n'aie pas reconnu toute la côte depuis Batfleur
jusqu'à Ferrnanville , je suis autorisé à la regarder comme généralement occupée par le granit. On lit, Journal des mines, n.° VIII, page .29 Le granit occupe tous les environs du cap de Barfleur, depuis ce bourg jusqu'à Fermanville ».
Je l'ai reconnu moi - même aux environs de Saint-Pierre , qui paraît être sa limite en s'avançant au midi vers les terres. On l'exploite à Fer, manville , à l'est-nord-est , et à 1 2.60 kilomètres de Cherbourg. Je l'ai encore vu entre Maupertuis et Saint-Pierre. C'est cette partie qui a fourni les belles pierres de taille avec lesquelles une partie
des forts de Cherbourg est construite. C'est encore
de cet endroit, m'a-t-on dit, que sont venues une grande quantité des bornes de granit que l'on voit à Paris dans les places publiques.
On y distingue le feld-spath en petits cristaux blancs, beaucoup de mica noir ou brun, et un peu de quartz. Ce granit pourrait être facilement confondu avec celui du Gast.
Passé Maupertuis et Fermanville , on ne le trouve
plus jusqu'à Cherbourg. Le trajet de Saint-Pierre à Maupertuis offre un sommet qui sert de versant des eaux vers la mer au sud-ouest , et dans la rivière de Serre au sud-est. La lande placée à l'ouest du premier endroit a pour sol un poudingue à gros grains, séparé , par une petite gorge , du granit que j'ai déjà indiqué. En dirigeant sa marche dans le même sens vers l'oue3t , on trouve au-delà des granits les schistes ardoiseux ; mais bientôt on les perd pour apercevoir un terrain feuilleté . que' l'on suit sur la