Journal des Mines (1798-99, volume 9)
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277 l'exploitation qu'on y a faite pour la digue perdue DU DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. DU
LITHOLOGIE
côte n'âne jusqu'au-delà de Tour-fa-Ville, près Cherbourg.
de Cherbourg.
Cette pierre est disposée par feuillets assez minces et bien parallèles , inclinant vers la mer et se dirigeant à peu près du nord-nord- est an
cette roche est plus pesante que le granit, et qu'elle s'use moins que lui par le frottement. La première assertion, si elle est exacte , pourrait déterminer à
sud - sud-ouest.
En se reportant vers l'intérieur de la côte , les lits sont moins prononcés , et leur épaisseur est plus considérable. Leur partie intégrante est un composé de grains de quartz , d'un peu de feld-spath sans cristallisa-: tion bien régulière et de plusieurs couleurs , avec une pâte de serpentine d'une couleur verdâtre. Les proportions de ces mélanges variant subitement, la pierre est diversement nuancée cependant le ton gris-verdâtre est le plus dominant. J'avoue que j'ai eu la plus grande peine à me décider sur la nature de ces roches. Devais-je les
ranger dans la classe des granits, ou dans celle des
cos et des grès Le C.cn Dolomieu , qui en a vu les échantillons , est du premier avis , en observant cependant qu'il doit être subordonné aux circonstances locales. Rien ne m'a paru sur les lieux contrarier cette opinion , que j'adopterai d'après celle de ce savant minéralogiste. Ce qui pourrait le plus la détruire , ce sont ces roches très-fissiles que l'on a exploitées, pour les convertir en ardoises , à la montagne du Roule , près Cherbourg; elles servent de lit à notre roche fissile : mais ces ardoises vertes, moins lisses et beaucoup plus pesantes que les ardoises ordinaires , peuvent aussi-bien appartenir aux trapps et aux pierres de
corne qu'aux cos.
Depuis le BequetjuSqu'à la montagne du Roule', cette partie de la côte a été fortement entaillée palar
On dit, n.° VIII de ce Journal, page 29, que
regarder cette pierre plutôt comme un trapp que comme un grès. Avant de quitter le Bequet, qui est la station où j'ai fait les observations que je viens de rapporter, je crois devoir avertir qu'on brûle du varech sur toute cette côte. On ramasse cette plante marine sur les rochers après les marées ; on la laisse sécher à l'air , et on proCède ensuite à sa combustion quand on en a une certaine quantité. On la brûle dans de petits fourneaux à pierre sèche, de quarante à cinquante centimètres de largeur,, autant de hauteur, et de deux mètres environ de longueur. Il y a ordinairement quatre de ces foyers à côté l'un de l'autre. Le temps des grands vents est le plus favorable pour cette opération, parce qu'il accélère la combustion et l'espèce de vitrification qui en résulte. Un ouvrier seul peut fabriquer dans les temps favorables, en six jours, deux, tonneaux de soude du poids de deux milliers chacun. Le sommet de la chaîne du Bequet , quoiqu'aussi élevé que la plupart des montagnes des environs, que je juge être plus de cinquante mètres au-dessus de la mer , forme un plateau à peu près de niveau , rempli de- cailloux roulés de quartz incohérens. Il s'abaisse ensuite au midi assez rapidement: Sa
hase, de ce côté , est occupée par des schistes rougeâtres , et plus encore par, des schistes verts ,