Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1798-99, volume 9)

290

LITHOLOGI-E

quelques grès rouges micacés , l'espèce de ceux propres à faire ,des meules à de aiguiser, dans quelques endroits un peu élevés et éloignés de ses bords tels que Cerisy. Ces grès passent quelquefois assez brusquement à l'état de poudingue tels sont les environs du pont Brocard. Carte n.' 95. Les bords de la Soule sont, à .Mont-Pinçon et aux environs , composés de masses quartzeuses .considérables , reposant sur des schistes noirs et ,ardoiseux : elles se prolongent jusque dans la commune et les landes d'Ouville. Il y a encore cet endroit une tentative de houille. (.N.° eu dans VII de ce Journal, page 45.) Toute l'étendue de fa commune de Courcy est schisteuse, et les sommets de quelques vallées recouverts de quartz en masse, ainsi qu'on le sont_ voir aux petites landes des Vardes. Une partie de Nicorps est occupée-par mêmes terrains ,sur-tout près d'Ouville ; mais auxlesenvirons du village du Haine' , il est remplacé par des grès d'un gris verdâtre

, très-tendres où l'an aperçoit

du feld-spath très-atténué. Les landes de .Saussey , plus élevées , sont cou-

vertes de quartz mêlé de cailloux roulés , trèspropres au pavé. On voit dessous , dans quelques

endroits , des schistes rouges et gris. On trouve, dans quelques endroits de ces landes, une terre blanche savonneuse, qui serait excellente pour les foulons. C'est au bas de ces mêmes l'église de Saussey,, qu'il y a eu des recherches landesprès de houille. (N.a. VII de ce journal , page 43 .) Le terrain compris entre la Veune, qui se jette dans la Sienne au-dessous de Saint-Louet et cetie dernière rivière est. généralement de grès et de schistes.

DU DÉPARTEMENT DE LA MANCHE.

i9t

A Ménil-Aubert, au nord-nord-est et à près de cinq kilomètres de Cerences, on a fait, dans des schistes noirs mêlés de quelques couches de grès, des recherches pour le,: cinabre, lesquelles furent infrtictueuses. (JV.s VII de ce Journal , page 53.) En remontant ces rivières vers leurs sources, on.

passe suries communes de Cerences et Hambie tout ce sol est dans le fond un schiste grisâtre, et, sur les hauteurs, un grès gris ou rouge à grains fins,

rne..de fragmens de quartz.

.,.Le côté gauche de la Soule offre, au nord-ouest'

et à sept kilomètres de G avray , à l'endroit nommé le coteau de la Baleine, des veines considérables de schiste feuilleté, qui: rn'a paru très-propre à être converti en ardoise; je crois qu'elle serait meilleure que celle de Saint-Lô, dont les feuillets sont bien plus.épais , plus pesans , proportionnellement aux masses, et bien moins nets. Le sol compris entre la Sienne, passant par Ville-

dieu et ,l'Airon qui se jette dans la première audessous, de Gavray,, offre une énorme quantité de grès rouges feuilletés, avec quelques fragmens de qtiartz. Les environs de- GaVray, où il ne laisse pas d'y avoir des collines assez élevées , que l'on peut en-

core regarder comme ,une suite de la chaîne de Montabeau , sont remplis de cette sorte de pierre, dont on fait de très-belles pierres de taille. En se rapprochant de V illedieu , l'on trouve, .Grès à meute. à Fleury ,,à environ six.kilotnètres et à l'ouest-sudouest de ce bourg renommé par ses fabriques consi-

dérables de chaudrons: et d'ustensiles en cuiyre jaune , un grès micacé' et tendre , que l'on exploite

pour en faire des meules à aiguiser. Les plus ordinaires ont de quarante- trois à quarante -huit