Journal des Mines (1798-99, volume 9)
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COUCHES DE NOUILLE
Bedarieux s'en emparèrent, il y a près de cinq ans, comme propriétaires de la surface. L'administration départementale de l'Hérault leur fit dé-
fense de troubler le concessionnaire ils obéirent mais , avant d'abandonner leurs travaux , ils firent écrouler le toit de la veine , en coupant les piliers qui la soutenaient. L'affaissement intérieur est tel
qu'il est très-sensible à la superficie. Je regarde cette exploitation comme inaccessible de ce côté. En résumant ce que j'ai dit ci-dessus des mines de houille du canton de Bedarieux, il résulte que les veines se montrent à la superficie dans cinq endroits différens , dans l'étendue de la concession du C.e" Cirai; savoir, au Devoy, , 2.° au-dessus du village de Graissesac , 3.0 au sommet de la même montagne , 4.° au revers du côté du nord, 5.0 au Cap-Nègre et à la Roque-Cremade. Les tracasseries qu'on suscita au concessionnaire , et les procès que lui intentèrent plusieurs particuliers au sujet de ces mines , l'obligèrent de concentrer ses travaux et de ralentir son exploitation : cependant, d'après mon calcul , elle est préparée de manière à fournir 900 à 1000 myriagrammes de houille chaque jour aux consommateurs. Il n'emploie maintenant que huit à dix ouvriers. La houille, prise sur les lieux, cotte -vingt-cinq centimes le sac pesant quatre myriagrammes : il a établi un dépôt à Bedarieux pour la commodité publique' , où on la vend huit décimes la même mesure. Ce combustible , connu
dans le midi sous le nom de charbon de Graissesac , jouit d'une grande réputation : on en transporte beaucoup à Beziers , que l'on embarque
sur le canal des deux mers.
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La difficulté que l'on éprouve pour le transport,
DE BEDARIEUX. 3Sr que l'on ne peut faire qu'avec des bêtes de somme, à cause des mauvais chemins , prive le public des
avantages qu'il pourrait tirer de ce combustible. Il conviendrait donc d'ouvrir une route qui des mines viendrait aboutir au chemin de Bedarieux , et aurait environ dix à douze kilomètres. Les États de Languedoc s'étaient occupés de ce travail ; on était au moment de l'exécuter, lors de la révolution. Il devient plus nécessaire que jamais, main-tenant que la disette des bois se fait sentir d'une manière alarmante dans tout le midi.
Le C." Giral est propriétaire d'une verrerie
située dans la commune d'Hérepian , à huit kilomètres des mines , dans laquelle il consomme la houille d'une qualité inférieure à.,celle qu'il livre au commerce. Il mérite, sous ce double rapport d'être encouragé et sur-tout protégé par le Gouvernetnent.