Journal des Mines (1798-99, volume 9)
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ANALYSE DE LA STAUROTIDE.
ANALYSE DE LA STAUROTIDE ( pierre de croix) du département du iktorbihan ; Par le C.`" VAUQUELIN, menibre de l'Institut inspecteur des mines de la République.
A staurotide se trouve dans le département ditMorbihan; canton et commune de Baud, et canton de Locminé , commune de Plumelec , près les anciennes chapelles de Brotin et de Keridou. Elle est ordinairement dans une argile micacée. On en trouve aussi dans le département du Finistère voisin de celui du Morbihan , près la commune de Corray,, chef-lieu de canton. On a pris s oo parties de siaurotide réduite en poudre très-fine , on les a fait rougir avec 4 parties de potasse dans un creuset de platine : après une demi-heure de fusion, on a retiré le creuset du feu et lorsqu'il fut refroidi , on a délayé dans l'eau la masse alcaline , qui avait une ,couleur verte jaunâtre ce qui a fait qu'elle est devenue brune cette liqueur alcaline fut sursaturée d'acide muria tique , qui . a tout dissous : la dissolution acide fut évaporée à siccité ; et le résidu fut lessivé avec beaucoup d'eau , pour enléver tous les sels et ne laisser que la silice , que l'on a recueillie sur un filtre ; étant bien lavée et rougie, son poids s'éleva à 33 parties. La dissolution séparée de cette silice fut décomposée par la potasse caustique , qu'on ajoute en excès : il se fit un préCipité brun , que l'on a séparé de la dissolution alcaline et qu'on a redissous dans l'acide muriatique : cette dissolution fut traitée .
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par le carbonate de potasse saturé d'acide carbonique ; le carbonate de fer, qui se précipita, fut rassemblé sur le filtre ; lavé et rougi fortement, pour en chasser tout l'acide carbonique , il pesait 53 parties. On a ajouté de la potasse caustique à la dissolution séparée du carbonate de fer , et on l'a fait bouillir ; il s'y est fait un précipité qui a légèrement bruni ; on l'a recueilli avec soin dans une capsule,
et on l'a traité avec de l'acide sulfurique étendu d'eau , qui a formé un dépôt indissoluble : on a fait évaporer la dissolution à siccité, et on l'a redissous dans l'eau ; le dépôt indissoluble fut rassemblé
sur un filtre ; lavé et séché, il pesa 8 parties la liqueur séparée de ce dépôt fut décomposée par le carbonate de potasse, qui y fit un trèsléger précipité qui brunit sur-le-champ , et qui
après avoir été rassemblé, pesait à peine un grain mais qui offrait tous les phénomènes du manganèse. Ensuite on a examiné la liqueur alcaline caustique, on l'a sursaturée avec de l'acide sulfurique, et on a décomposé cette dissolution par le carbonate de potasse : la terre qui s'est précipitée fut rassemblée sur un filtre; on l'a bien lavée et dissoute dans l'acide sulfurique, on a ajouté du sulfate de potasse à la dissolution , et on a fait évaporer afin d'avoir des cristauk ; il se fit en premier un dépôt que
l'on a rassemblé et qui pesait 4 parties; comme il parut de même nature que les 8 parties de dépôt obtenues plus haut, on les a réunies et on a trouvé
que c'était du sulfate de chaux.
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La dissolution séparée de ce dépôt a fourni par l'évaporation de beaux cristaux d'alun : on a fait dissoudre de nouveau tout l'alun ; on a décomposé le sulfate d'alumine par l'ammoniaque : l'alumine