Journal des Mines (1798-99, volume 9)
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ANALYSE DU PYROXÈNE, &c.
OBSERVATIONS.
EX TRAIT
L'ANALYSE du pyroxène de l'Etna en Sicile
D'UNE Lettre du C.en Bertrand, Inspecteur-;
publiée dans le n.° XXX1X de ce Journal
a donné
Silice Chaux Alumine
exide de fer Oxide de manganèse... Magnésie -
Perte TOTAL
.
52.00, 13.20. 3.33. 14.66. 2.00. 10. 00.
général des ponts et chaussées , à Ch. Coque-; bert , rédacteur du Journal des mines. a; Vendémiaire an VIL
JE DOIS en ce moment une réponse à la 'note par laquelle vous semblez me sommer d'indiquer positivement un seul lieu où j'aie vu et où l'on puisse aller voir le vrai granit superposé au
4.81.
calcaire secondaire et coquillier, faute de quoi vous donnez à entendre que les géologues ne
I0o.00.
voudront pas renoncer à un système qui est généralement reçu.
L'on remarquera que dans la variété du 'py-
roxène qui se trouve en Norvége , les proportions de fer , d'alumine et de manganèse , sont , à trèspeu de chose près, les mêmes que dans celui de Sicile ; mais qu'il y a de la différence entre celles de la silice et de la chaux , et que la magnésie n'y a pas été reconnue. Si le pyroxène de Norvége eût contenu' cette terre , c'est avec le manganèse qu'elle eût dû être mélangée, comme dans les Ex, périences V,' et Vie de l'analyse du pyroxène de l'Etna , où le précipité de manganèse et de magnésie pesait 12 parties. Dans l'analyse du
pyroxène de Norvége , ce même précipité ne pesait que 4.5 5 parties : il avait tous les caractères du manganèse oxidé gris.
Je dirai d'abord que ce n'est qu'un calcaire
plus ou moins schisteux, quartzeux et micacé , que
j'ai vu , et que je crois pouvoir se trouver immédiatement sous le granit ( ): ensuite je vous a,ouerai
que de tous les lieux que j'ai cités en preuve de cette superposition , aucun ne sera convaincant pour le géologue qui la croit impossible , parce que j'ai reconnu que dans les Pyrénées , dans les Vosges , vers Tarare, en Corse, et par-toiit , il y avait lieu aux difficultés et argumens que vous avez très-bien prévus ; parce que les montagnes (1) La circonstance d'être coquillier me paraît la plus importante , et le C.c" Bertrand n'en parle pas. Son calcaire schisteux, quartzeux et micacé , me parait être ce qu'on nomme calcaire primitif, où il ne se trouve point de corps marins ; et personne ne conteste que du calcaire de cette nature ne puisse se trouver 'avec et même sous le granit, puisqu'on a vu jusqu'à des granits dont il formait une des parties constituantes. (-Note durédacteur,