Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1798-99, volume 9)

n LA RIVIÈR-E .

et demi , et va former ensuite le grand, canal qui règne le long de la terrasse de la maison. Ce canal a 380 mètres de long , sur 29 mètres de large ; et depuis on a étendu' sa surface par un vaste bassin demi-circulaire , creusé vis-à-vis de la maison , en forme de miroir. 2." L'abîme, La petite source , ou l'abîme , est située au ou petite bas du pavillon des cùisines. Son fond est sur le source. Changemens banc calcaire. Son bouillon s'élevait autrefois opérés à cette comme celui de la première source ; elle portait source , et pourquoi, même alors le nom de grande source on bouillon l'autre n'existant pas. Les travaux qui ont été faits à différentes époques dans le canal d'où elle sort sont , sans doute, la cause pour laquelle son effet -n'a plus lieu aujourd'hui. On y aperçoit cependant encore un frémis einerit ondulatoire , qui Pripfi"'" dénote l'endroit d'où les eaux s'élèvent. Sa prodeur, fondeur n'est que de 58' décimètres , ce qui a été vérifié. sous les yeux des commissaires de l'académie -d'Orléans. Ce sondage détruit ce que tous Diverses les écrivains qui ont parlé du Loiret , om rapi,orté opinions sur sur les tentatives multipliées qu'ifs disent avoir été sa profondeur. faites inutilement pour parvenir au fond de cet Le grand

canai, le long de la terrasse du château.

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abî Me. Le .Mia ire

dit qu'en r 583 MM. d'Entragues et Brachet de Pormorand y firent employer 300 brasses de corde sans en trouver le fond , et que M. d'Entragues ayant ordonné à un de sts domestiques d'y plonger , ce dernier fut tellement saisi de froid , qu'il en sortit comme mort , sans mou-. vement et sans sentiment. Hector Desfriches dit qu'en 1.629 il accompagna M. du Refuge à la source ; qu'ils se mirent dans un bateau qu'on plaça .et retint immédiatement sur le bouillon au moyen, de trois cordes ; qu'ils lâchèrent 4.00 toises

D'II LOIRET. d'une corde à l'extrémité de laquelle était un plomb du poids d'une livre , et qu'ils sentirent la violence de l'eau qui repoussait le plomb. On ajoute encore que vers la fin du siècle dernier , mylord Bolingbroke a tenté , avec aussi peu de succès , de faire

sonder cette source. En supposant ces faits vrais , quoique , sans doute , exagérés, n'est-il pas possible de les concilier en partie avec l'état actuel des choses , considérant les changemens considérables que l'on a faits successivement dans les environs de cette source , et ne peut-on pas avarker qu'ils ont dû Disparition en occasionner dans le fond Un des principaux idoerraubiti: ouvrages , et celui qui a le plus contribué à ce la petite changement de profondeur, est celui que fit faire d'hui source. la maison de la Source, De Meulles, propriétaire de vers le milieu du dix-septième siècle. Comme voulait profiter, pour la décoration de son jardin, des eaux que le Loiret lui fournissait, il imagina d'en changer le cours. Le grand bouillon dont il est- ici question , et qui seul alors donnait naissance à cette rivière , était, à cette époque, environné d'une élévation de terre que De Menties fit détruire : mais les ouvriers qu'il employa s'y prirent si mal-adroitement, qu'ils laissèrent tomber une partie des terres dans le bouillon ; ce qui en, fit disparaître la saillie, et intercepta le jet de l'eau. Alors les eaux de cet abîme ( c'était le nom que portait le bouillon ) s'écoulaient par un canal dans la direction du sud au nord , se mêlaient avec le Duis , faisaient tourner un moulin , et allaient, apres un court trajet , tomber en face de la maison de Lorette, par un retour d'équerre, dans le vrai De lit du Loiret , tel qu'il existe aujourd'hui. Meulles ayant fait enlever le tertre, supprima ce ,