Journal des Mines (1798-99, volume 9)
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sue LA RIVIÈRE canal-, et en fit creuser un autre de deux mètres de large, le long du coteau, qu'il continua depuis le. bouillon jusqu'à l'extrémité des dépendances de sa maison. On conçoit combien ces differens travaux durent concourir à gêner les eaux de la source dans leur issue ; changer le centre de cet abîme , et vraisemblablement occasionner l'irruption d'une nouvelle source, qui se fit en 672, dans le bois du château , au-delà des bâtimens 3 6 mètres au-dessus de la première source. Cette' seconde forme aujourd'hui le bouillon ou grande source, que De Mealles joignit à la première par
un canal creusé' au pied du coteau dont nous.
Opinions
sur l'origine des eaux du Loiret 1." Ceux qui
l'attribuent la Loire ;
à
avons .parlé plus haut. Nous ,bornant à une simple description des
lieux , nous ne ferons qu'exposer les diverses
opinions sur l'origine du Loiret. On croit communément dans le pays que le Loiret n'est qu'un épanchement des eaux de la Loire. A l'appui de cette assertion, on allègue que les crues des deux sources du Loiret sont en raison directe de celles de la Loire ; mais comme, d'après des perquisitions,
2.° Ceux qui l'attribuent aux étangs de la Sologne.
'exactes et des renseignemens pris sur les lieux, il arrive souvent que les eaux de la Loire sont fortes et agitées, et que celles du Loiret, au contraire, sont basses et calmes , il paraît qu'if n'y a pas beaucoup de fondement dans l'opinion que nous venons de rapporte D'autres pensent qu ette rivière tire son origine de la Sologne ,pays humide et rempli d'eaux courantes , qui , se/filtrant à travers les couches du coteau au pied clUquel coule le Loiret depuis la source jusqu'à Saint-MeSmin , y font naître ces fontaines et sources qui sourdent dans toute l'étendue de son cours. Les principaux points d'appui de
DU LOIRET.
4.23
de cette opinion , sont les fontaines du jardin de La Mothe - Bouquin. Ces,fontaines., qui sont en
grand nombre et très-abondantes en sortant du coteau , forment un .canal très-rapide , dont les eaux, après un cours -de 4.5 à 5 o mètres , vont se jeter dans le Loiret. La s'av' eur et la bonté des eaux du Loiret ne
sont pas les mêmes 'par-tout : celles du bouillon de la petite source et des fontaines répandues sur ses bords, sont très- bonnes pour la boisson , la cuisson des légumes, .et pour fondre le,savon ; ce qui indique qu'elles contiennent très-peu desulfate de chaux. Le C." P roze t , qui en a fait l'analyse, dit que sur 23.780 litres de cette eau, il 'obtenu un dépôt de 4.. 5 63 grammes, dont 0.9 5 5 de gramme de sélénite, 2.971 grammes-de terre Calcaire martiale , 0.636 de gramme de sel marin , et t 1464.
Qualité .et nature dés eu-tic du LoiCet.
grammes d'eau - mère, qui , desséchée , a donné 2. 5 47 grammes d'une substance mucilagineuse extractive , dans laquelle,il soupçonne du nitre. Les eaux 'du lit de la .riViérè n'ont pas un épanchement rapide ; elles -sont -queiquefoi-presque dormantes. Leur couleur est d'un vert -plus ou moins foncé : celles 'des diverses sources sônt d'une assez belle transparence. Le lit sur lequel coule le Loiret, est très-varié Nature du terrain dans dans. son étendue. Depuis le bouillon jusqu'au lequel est premier pont près le potager de la Source, le fond creusé son lit. est de sable et cailloux ; vis-à-vis Lorette, il est de gros galet , appelé jard dans le pays ; et depuis cet endroit jusqu'à son embouchure , il est alternativement , 1.0 sur des roches soit calcaires , .soit argileuses 5 ou mélangées ; 2.° sur du gravier 3." sur de la vase bourbeuse , sur-tout au-delà du pont d:Olivet... JozYti. des Mii:es , Vent. an VII.
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