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Journal des Mines (1798-99, volume 9)

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SUR LES REPLIS SUCCESSIFS 442 pouvoir rendre raison de cette dans quelques circonstances , position singulière qu'une recherche plus exacte pourra étendre encore.

Voici ce qui m'en donna l'idée en 1788 je venais de visiter les riches élevé de Nassau-Sarrebruck , houillières du pays d'où je descendais en suivant le cours de la Sarre

au milieu de la

Masse de sable micacée au travers de laquelle elle a creusé son lit, je remarquai , entre la ci-devant abbaye de Vadgassen et Sarre - Louis ( ment Serre - Libre , département de la actuelleMoselle ) que la rivière .qui coule du sud au nord , avait coupé des bancs de pierres de sable micacé grisâtre , qui contenaient des couches minces et brunes de mine de fer limoneuse, très-solides : ces couches étaient- actuellement sur la rive droite de la Sarre , et setrès-apparentes propageaient sur un grand espace ; elles y étaient disposées en replis successifs , profondément ondés et tous les plis étaient décidément (fig. 7), au nord, suivant le cours de la rivière inclinés et la pente générale du terrain. ExpScation Je m'arrêtai à considérer cette position singude ce phéno- fière ; je mène. me reportai , par la pensée, à l'époque OÙ s'écoulèrent les eaux que je rempli le bassin de la ci-devant crois avoir jadis Lorraine , et par - 'conséquent le bassin particulier de la Sarre ; je me représentai cet assemblage de couches, encore dans l'état de mollesse, glissant sur le plan incliné indiqué par la position du terrain ; je m'imaginai qu'un obstacle dans la partie inférieure«, pression subite dans la partie supérieure,ou une fait prendre à plusieurs portions de cette avait masse une vitesse plus grande qu'aux autres et avait ainsi obligé ces dernières à

se replier sur elles-

DE CERTAINES COUCHES MINÉRALES.

mémes ;

4.53

je conçus alors comment ces couches

d'abord parallèles au terrain , avaient pu se plisser ainsi sur toute leur surface. Je parcourus attentivement cette partie du bassin de la Sarre ; je trouvai , dans plusieurs endroits et jusque sur le calvaire de V audrevange , plus de 70 mètres audessus du lit actuel de la rivière , des couches plissées d'une manière analogue, et je n'observai jamais deux plis opposés l'un à l'autre.

Portant alors mes idées sur les couches de

houille dont la coupe présente de grands crochets successifs , je crus y reconnaître le glissement de ces couches parallèles -ei encore molles sur les plans inclinés qu'elles recouvraient ; je crus en trouver la cause dans la retraite successive , mais de peu de durée , de quelques grands amas d'eau jointe à la pression des couches supérieures déjà découvertes , qui les aurait fait obéir aux diverses puissances qui les sollicitaient , combinées avec les résistances produites par les irrégularités du sol sur lequel elles glissaient. J'ai long-temps gardé cette idée, espérant pouvoir la vérifier dans d'autres contrées et l'asseoir sur un plus grand nombre de faits ; mais n'ayant plus l'avantage de voyager , je hasarde de la publier , dans l'espoir qu'elle pourra être vérifiée pat les géologues voyageurs. Les raisons qui me paraissent lui donner quelque fondement, sont que les angles , les replis successifs des couches de houille, conservant leur parallélisme et leur inclinaison sous des degrés

à peu près constans , ont été observés .par beaucoup de mineurs éclairés : quelques - uns , à la vérité les ont trouvés quelquefois brouillés à leurs inflexions ; mais cela paraît provenir naturellement