Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1800-01, volume 10)

572

INSTRUMENT PROPRE

Cette distance du fond étant déterminée, on assemblera, les unes aux autres, des tiges de sonde , formant ensemble une longueur telle, qu'en y ajoutant le vérificateur, les couteaux soient éloignés du bout de ces tiges d'une quantité égale à la hauteur où ils doivent agir, c'est-à-dire, dans la même hypothèse, de 4o mètres. On continuera d'ajuster à l'instrument d'autres tiges de soucie, jusqu'à ce que la longueur totale excède de 5 à 15 décimètres seulement la profondeur entière du trou de sonde. Ces tiges ainsi ajustées , on les désassemblera pour les descendre successivement dans le troi de sonde, et les y assembler de nouveau, dans le même ordre, selon la méthode ordinaire du sondage. Aussitôt qu'elles seront descendues, et que l'extrémité inférieure reposera sur le fond, les couteaux de l'instrument se trouveront vis-à-vis la couche minérale qu'on veut entamer, et la tête de la sonde sera à une hauteur convenable pour être manoeuvrée facilement. On peut donc alors faire agir l'instrument en le tournant comme un foret. Lorsqu'on présumera que les couteaux auront détaché assez de matière pour remplir le godet, on retirera la sonde.

OBSEIIVATIONS. Première Observation. Il est bon d'observer qu'il est inutile et qu'il pourrait même être dangereux , en certains cas, d'abandonner les tiges supérieures à leur propre poids, et de laisser

A VÉRIFIER UN SONDAGE.

573

ainsi la boite s'abaisser trop vite sur le pivot les couteaux trop écartés d'abord; pourraient éprouver une si grande résistance, que les tiges supérieures se tordraient et finiraient par se

rompre. Il vaut donc mieux ne laisser descendre les tiges supérieures que lentement et peu à peu. Pour remplir cette condition , plusieurs moyensse présentent : en voici deux qui me-paraissent les plus simples. Le premier consiste à placer, immédiatement au- dessus du trou de sonde et sur un support. de hauteur convenable, un écrou contenant un. manchon à vis ,fig. 4. La tige de la sonde passe. librement dans l'intérieur, et sa tête repose sur la base supérieure du Manchon. Il suffit, pour. faire descendre les tiges et la boite à volonté, et

d'une très-petite quantité à la fois, de fairetourner le manchon dans son écrou, et de lui:

faire décrire un arc quelconque, un cercle, ou, plusieurs cercles. Le second moyen consiste à se servir 'd'une pièce de bois cunéiforme, ou plus épaisse à urt bout qu'a l'autre : cette pièce se met au-dessus

du trou ; elle est destinée à porter la tête dela, soude; elle doit être échancrée longitudinalement, pour donner passage aux tiges. Il est aisé de voir que si, dans le prernier moment, la tête de la sonde repose sur le gros bout de la pièce de bois, et qu'a l'aide d'une vis ou de tout autre moyen, on fasse avancer cette pièce horizontalement dans la direction du petit bout, vers le gros bout, les tiges et la boirte descendront, et l'on pourra ainsi, après les avoir laissé descendre de 3. ou 2 millimètres ou moins, faire agir les couteaux circulairement ;. puis les 'faire.

0o4