Révisions de la page | Historique de transcription | Journal des Mines (1800-01, volume 10)

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sun -L'ESPÉCE MINÉ'RALOGIQUS;

que chaque anneau de cette chaîne est brisé par les observations faites sur les espèces minéralogiques? Comment aurait-on pu prétendre, par

exemple, que la solubilité de l'arsenic oxid.é était un passage qui liait la classe des métaux à celle des sels, si on avait réfléchi sur la vraie signification des caractères minéralogiques et sur l'existence des espèces ? ( 1) L'espèce minéralogique n'est phis douteuse si la molécule intégrante dans laquelle je la place est considérée comme un individu complet pour lequel l'association à un être sembla-1)1e n'ajoute rien à son existence, quoique pouvant servir au développement de beaucoup de facultés ; mais alors les masses quelconques deviennent pour nous des collections d'individus minéraux, comme un fagot d'herbe ou une hotte de foin sont pour le botaniste des collections d'individus végétaux; si l'herbe a été fauchée dans un pré, tous les brins du fagot peuVent appartenir à autant d'espèces différentes, 'et il faudrait un long triage pour les distinguer 'entre elles et pour les placer toutes dans leurs 'classes respectives. L'opération deviendrait extrêmement difficile, et se trouverait même im-

possible, si ces herbes se trouvaient mutilées

par Plusieurs coups dé faux. Telles sont cependant la plupart dés masses minérales, les moleCilles différentes y sont confondues, et le triage

`de Chaque espète devient impossible, parce

-qu'elles échappent à tous nos sens ; ce n'est que 'lorsque les molécules d'une même nature dominent dans la masse, que celle-ci jouit des proliriétés de l'espèce, et qu'elle en porte les caractères. En poursuivant une comparaison qui me

61t parait propre à développer mon idée, je dirai SUR L'ESPiCE MIRALOeIQtTr;

que les masses qui semblent homogènes peuvent être assimilées à des g,érbes recueillies dans un.

champ cultivé et ensemencé d'un Même grain; quoiqu'une seule espèce de plante y domine tous les épis ne sont pas de même nature; l'orge

et le seigle, malgré tous les soins, ont pu Croître au milieu du froment, et l'ivraie s'être cachés entre eux, et il faut Presque toujours recourir au criblage pour les séparer.. (iii) Le criblage, que je viens de nommer,

est une opération mécanique pour le bled ; mais

pour les minéraux il est une sorte de criblage qui tend à séparer les molécules hétérogènes , intromises au milieu des molécules homogènes, et qui ne peut être qu'une opération de l'esprit; car ce n'est que par la pensée que nous parvenons à réduire les masses aux molécules inté-

grantes d'une même espèce, et ces molécules

aux seules substances nécessaires à leur constitution; et l'opération consiste à comparer entre

elles un très-grand nombre de niasses qui indiquent leur identité par le témoignage de tous leurs caractères intrinsèques, et à confronter leurs analyses pour faire ensuite abstraction de certaines matières qui, n'existant pas généralement dans toutes les masses, prouvent qu'elles

sont étrangères ou superflues à l'espèce. Ce n'est

qu'ainsi qu'on peut arriver à une plus exacte

supputation des quantités respectives de chacuns des principes constituans, après les avoir. reconnus comme vraiment indispensables à l'espèce ,, pour se retrouver dans tous les minéraux qui là représentent.

(n) Alors nous parons à un inconvénient

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