Journal des Mines (1800-01, volume 10)
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SUR L'ESP10E .MINLIALOGIQUE; C58
SUR L'E5PiCE mird:n ALOGIQUr;
de tourment pour le minéralogiste qui, hésitant Sur le rang qu'il doit leur assigner, les regarde assez improprement comme des êtres intermédiaires entre les espèces au milieu desquelles il les place. D'autres, même pour éviter tout embarras, les excluent absolument de leur collection, comme si elles étaient entièrement étrangères à la minéralogie. Cependant je dois me hâter d'annoncer qu'il n'est pas une masse qui
ne puisse se rapporter de quelque manière à
une espèce déterminée. 11 s'agit seulement d'établir précisément la consideration d'après laquelle on l'y admet : mais c'est ici le point où la science est le plus souvent en défaut, et sur lequel le genre de discussion analytique, que
nous avons entrepris , devient plus nécessaire.
Je dois d'abord dire que par les expressions masses hétérogènes, je n'entends parler' que de celles dont les molécules et particules de différentes sortes restent tellement confondues entr'elles que la vue la plus aiguë ne peut les distinguer ; bien différentes en cela des dont les parties dis-. masses dites tinctes sont évidemment composées'de natures diverses, et peuvent être rapportées aux espèces différentes
auxquelles elles appartiennent. Si les premières sont des collections d'espèces chimiques, dont nous ne jugeons le plus souvent que sur la foi des épreuves chimiques , ou d'après certaines analogies, les autres masses sont des collections d'espèces physiques, dont nous pouvons déterminer la nature diverse sur le rapport de nos sens, parce qu'elles sont assez bien représentées pour être reconnues. Toutes les masses hétérogènes, relative...,
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ment à une espèce déterminée, peuvent être comprises entre ces deux suppositions : celle où
la masse n'admettrait qu'une seule molécule
étrangère, et celle où elle ne contiendrait qu'une seule 'molécule de l'espèce prise en particulière considération : il s'agit de fixer entre ces deux extrêmes le point où la masse cesse d'appartenir à une espèce préfixe, et de ,quelle manière les masses susdites doivent être considérées d'après l'influence que ces hétérogénéités exercent' sur elles, et d'après les relations qu'elles peuvent avoir avec l'espèce minéralogique. C'est ici où- la distinction que j'ai établie entre l'être physique et l'être chimique devient particulièrement avantageuse ; car il est certain que l'espèce, proprement dite, existe réellement dans toutes les masses renfermées dans les limites que je viens de fixer ; et que, sous ce premier rap-
port, elles ne diffèrent entr'elles que par le
nombre préfixe des individus qu'elles contiennent; mais dans les unes l'espèce est représentée' physiquement, dans les autres elle n'existe que comme être chimique qui n'est aucunement perceptible. Si nous voulons nous rappeler le nombre d'opérations nécessaires pour réduire à un état: de parfaite homogénéité les sels que nous ex,-, trayons de certains minéraux, quoique nous' ayons à notre disposition un grand nombre de moyens dépuratres ; si nous considérons qu'il faut sept à huit aggrégations et solutions successives pour soustraire aux cristaux de nitre toutes les hétérogénéités dont ils restent naturellement chargés après leur première consoli-
e4on nous imaginerons oLéragut qu'il n'y