Journal des Mines (1800-01, volume 10)
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SUR L'EsrieE 11/NRALOGIQUE
SUR L'ESPÉCE MIINialALOGIQUE.
leurs proportions est plutôt de l'appartenance de la chimie. C'est par des apparences c'est par des effets instantanés que le minéralogiste
de pierres qui ont la faculté de produire une. égale effervescence, il est forcé de poursuivre ses épreuves sur la dissolution obtenue par
recherche les mêmes vérités que le chimiste découvre par la voie de l'analyse. L'un prononce
qu'une molécule intégrante est différente de toute autre, parce qu'elle possède des facultés
qui lui sont particulières; l'autre l'affirme parce y trouve ou des substances ,différentes, ou les in.êmes substances en différentes proportions: celui-ci décide ce que le premier ne fait ordinairernen.t que présumer par le concours de toutes les vraisemblances possibles. Mais il est indispensable de réunir les opinions qui dérivent de leurs deux manières de procéder, puisqu'elles se servent mutuellement de garantie ; le chimiste et le minéralogiste devant se communiquer à cet égard et leurs doutes et leurs observations, et ayant un besoin presque égal de s'éclairer réciproquement sur des vérités qui, e_zans les assertions de l'un et de l'autre, pourroient rester douteuses. (cl) Lorsque le minéralogiste emploie dans ses épreuves les mêmes ageris que le chimiste emploie dans ses travaux, il a donc môins pour objet de s'assurer par le fait de leur extraction, des principes qui existent dans la constitution: d'une espèce, que de produire des phénomènes qui les lui indiquent : ainsi par exemple' , lorsque par quelques gouttes d'acide répandues sur un minéral quelconque, il produit une effervescence , cet effet lui suffit, il n'a pas besoin
de s'enquérir de la nature du gas qu'il a développé : lorsque incertain entre des espèces
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l'acide nitreux, et qu'il produit un précipité par l'addition d'un peu d'acide sulfurique,
il n'est pas nécessaire qu'il connaisse la théorie de cet effet , il lui suffit de savoir, 1°. qu'il ne l'auroit pas obtenu avec l'espèce magnésie carbonatée, laquelle est alors exclue de la concurrence; 2. qu'il appartient également à. plu-' sieurs autres espèces , entre lesquelles il doit
encore décider, etc. etc. etc. Ce sont donc, proprement parler, de simples inductions sur la nature particulière de chaque minéral qu'il cherche, soit dans l'apparence extérieure, soit
dans les propriétés physiques, soit dans les phénomènes chimiques produits par ses épreuves : ce sont des caractères distinctifs qu'il veut trou.ver , soit dans l'examen attentif de tout ce qui le concerne, soit en employant contre lui l'action instantanée des autres substances. (ë) Si donc l'objet du minéralogiste est d'arriver par des moyens indirects à la découverte des mêmes vérités que le chimiste poursuit par des moyens directe; s'il veut par les seules ressources de la science qu'il cultive, 's'assurer de la constitution. particulière de chacune des es-
pèces qu'il établit il ne doit prendre ses inductions que dans les caractères qui, pour dé-
river immédiatement, de cette constitution, méritent le nom d'essentiels : ceux-ci seuls peuvent faire autorité; eux seuls ont le droit de réclamer autour de l'espèce toutes ses variétés ; eux seuls distinguent affirmativement une espèce de tou-.