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Journal des Mines (1800-01, volume 10)

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SIIR LES MANGANiSES IDXYDS, etc.'

neuses et métalliques qu'il contient, mais elle sert encore à lui donner de la solidité, en se combinant avec lui par la fusion. Il le colore, âu contraire, lorsqu'il est souillé de beaucoup d'oxyde de fer, ou lorsqu'on le fait entrer en trop grande proportion dans le mélange. Cet

effet a sur - tout lieu lorsqu'on emploie du

manganèse peu oxydé, parce qu'on ne peut, dans ce cas, détruire la .première couleur du verre, sans que le métal peu oxydé, trop abondant, ne

lui en communique une autre. 9. Ainsi le manganèse oxydé le plus propre à la fabrication du verre, est celui qui contient le moins de manganèse, par rapport à la même quantité d'oxygène, en même - teins qu'il est souillé de moins d'oxyde de fer. Dans la fabrication des émaux, l'emploi du manganèse peut avoir pour but de détruire les parties colorantes charbonneuses., et de conserver, au point de saturation convenable, les oxydes métalliques qui entrent dans leur com-

position, en leur abandonnant une quantité

d'oxmène propre à remplacer celle qu'ils pourraient perdre par l'action de la chaleur. Dans ces deux cas, le meilleur manganèse est celui

qui contient une plus grande quantité d'oxygène. Mais lorsque le manganèse entre dans la composition des émaux, seulement comme ma-

tière colorante, le métal est alors le principe intéressant, et il n'est pas nécessaire qu'il soit suroxydé. Dans tous les cas, l'oxyde de fer est nuisible à la pureté et à la vivacité des couleurs.

Ce qui vient d'être dit, relativement aux émaux colorés par l'oxyde de manganèse, faut l'entendre aussi du -verre commun , dont

SUR LES MANGANSr.S OXYDS , etc.

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on noye souvent les couleurs désagréables qu'on

ne peut enlever par l'addition d'une grande

quantité de cet oxyde, qui communique au .mélange une couleur violette moins désagréable.'

Dans ce cas, cependant, il n'est pas aussi nécessaire qu'il soit totalement exempt de fer. Le manganèse sert enfin à fournir l'Oxygène dans la fabrication de l'acide muriatique oxygéné; l'espèce qui en contient la plus grande

quantité est conséquemment la plus avantageuse : l'oxyde de fer n'est pas plus nuisible

dans ce procédé, que les autres substances ordinairement mélangées ou combinées avec ce minéral ; par sa présence il diminue seulement la quantité d'oxygène qu'ilpourrait fournir sous un poids donné ; il pourrait même arriver que le fer suroxydé fournit une certaine quantité d'acide munatique oxygéné, par sa dissolution dans l'acide muriatique : ainsi le procédé qui consomme le plus de manganèse est en même-

teins celui qui ne l'exige point dans un état de pureté peu commun.

Quoique d'après cet exposé les mines de

manganèse doivent être principalement considérées par rapport à la quantité de fer qu'elles. contiennent, et à la quantité d'oxygène qui peut en être séparé pendant la dissolution du métal dans l'acide muriatique , on a cru devoir ajouter à ces recherches l'analyse des diverses sortes citées plus haut.On a en conséquence procédé ainsi qu'il suit : Analyse du manganèse de Saint-Micaud. Ce minéral appartient .l'espèce nommée par le C.en Haüy, Manganèse oxydé brun , et mieux encore à celle que M. Emerling -appelle